Nîmes
Claude Pontaud s'est occupé lui-même de la décoration de la pizzeria El Campo qui
jouxte la brasserie.
A Nîmes,
place des Arènes, le café-brasserie Les Trois Maures est une institution. En un peu plus
de 10 ans, Claude Pontaud en a fait le rendez-vous du monde sportif local et des
passionnés de tauromachie. Sur les murs, des maillots offerts par des handballeurs,
rugbymen ou footballeurs côtoient ainsi muletas et affiches de férias, et les soirs de
rencontre (surtout de victoire), l'ambiance est chaude.
"Le soir, le lieu est assez bruyant et cela nous prive d'une clientèle qui
cherche un lieu sympa pour dîner", analyse le propriétaire qui, après avoir
tourné le dos à la pratique du rugby, a été gérant d'un snack aux halles avant de
travailler comme représentant pour un limonadier.
La solution était là, juste à côté, dans cette salle achetée en 1999 pour 100 000 e
et qu'il n'utilisait que pendant la féria. Cette longue salle voûtée était le
rez-de-chaussée de l'ancien Hôtel des Trois Maures dont on retrouve des traces sur
quelques documents de 1903. "C'était un peu dommage de ne pas l'utiliser plus,
mais ce sont finalement les amis qui m'ont un peu poussé à franchir le pas. Début 2002,
j'ai pris la décision d'en faire un restaurant. Pendant 2 mois, nous avons réalisé les
travaux nous-mêmes tout en réfléchissant au style à lui donner."
Bar à tapas, restaurant de spécialités ou pizzeria, c'est finalement cette dernière
option qui a été retenue. "Mais il fallait trouver un bon pizzaïolo. Là, j'ai
eu de la chance, Antonio était en fin de contrat à Montpellier, et après un essai
concluant, il est devenu la pièce essentielle de notre restaurant." Ouvert le
soir seulement pour la féria de la Pentecôte avant d'assurer deux services pendant la
saison, El Campo a vite trouvé ses clients. "La clientèle sportive est toujours
là après les matches, mais il y a aussi les gens qui ne venaient pas aux Trois Maures,
car le soir nous ne sommes qu'un café. Maintenant, ils trouvent ici un endroit sympa où
manger."
Au savoir-faire du technicien de la pizza s'ajoute un décor campagnard avec les pierres
mises à nu, de vraies roues de charrette qui servent de séparation entre les tables et
une fresque en trompe-l'il. "Pour être parfait, il nous a simplement fallu
trouver la bonne recette pour réaliser nos pâtes fraîches. Mais après quelques
hésitations, on maîtrise notre sujet."
Suffisamment bien en tout cas pour que, dès les premiers mois, les chiffres soient plus
qu'encourageants. "Avec un service par jour, nous avons enregistré 1 400
couverts. Lorsque la terrasse sera aménagée, nous ferons plus fort encore",
conclut Claude Pontaud qui a, au passage, créé 3 nouveaux emplois aux 6 déjà existant
du côté de la maison mère, Les Trois Maures.
J. Bernard zzz22v
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L'Hôtellerie n° 2770 Hebdo 23 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE