Poitou-Charentes-Limousin
La FDIH 87 vient de constituer une cellule de crise
afin de faire face à une inquiétante pénurie de main-d'uvre locale à l'ouverture
de la saison estivale. Ses responsables estiment en effet que 110 cuisiniers ou serveurs
manquent à l'appel sur le département de la Haute-Vienne, confirmant ainsi une tendance
déjà relevée l'an dernier, où 70 jeunes environ avaient fait défaut sur les effectifs
nécessaires. D'où l'idée de créer une structure de recrutement, en relation avec les
pouvoirs publics et l'ANPE, ainsi que le monde scolaire de la région. Pour Alain
Beaucourt, restaurateur à Peyrat de Bellac, c'est "l'heure des 4 vérités".
"Il y a des cas où des restaurants n'ouvrent pas faute de cuisinier, clame-t-il.
D'autres limitent leurs couverts, ou ferment un jour de plus en semaine, tandis que 57
postes d'apprentis sont à pourvoir. Nous sommes pourtant dans une région touristique, et
nous avons besoin de gens qualifiés."
La raison de cette crise semble conjoncturelle et géographique. D'après la Fédération,
400 jeunes sortent annuellement des centres de formation régionaux, mais la plupart
filent vers le Midi de la France, la Côte d'Azur, et autres sites valorisants.
Une campagne de communication va donc être engagée sur ce thème. Elle rappellera les
avantages du métier, et notamment le Smic hôtelier, supérieur à tous les autres,
soulignant le passage aux 41 heures. Une convention devrait être passée avec les Agences
pour l'emploi de la Haute-Vienne, et des contacts pris avec des sociétés d'intérim,
afin de trouver de nouveaux candidats.
Les hôteliers-restaurateurs du 87 ont de plus tenu auparavant une réunion consacrée au
management environnemental. Ceci afin de sensibiliser leurs confrères aux nécessités de
notre temps en la matière, et aux besoins d'une nature préservée. Tri sélectif,
recyclage du verre, traitement des fluides et eaux usées sont au programme, le tout
révélé par des exemples mis en avant par le président François Roulière : "Il
faut savoir qu'une tonne de papier recyclé épargne 17 arbres et 20 000 litres d'eau, a-t-il
précisé. Nous devons donc prendre nos responsabilités face à des impératifs
naturels, et à des évidences, afin de préserver le capital nature qui nous
entoure."
Une communication à cet effet sera adressée aux différents professionnels du
département, la Haute-Vienne bénéficiant justement d'un environnement privilégié. En
les encourageant à le conserver.
J.-P. Gourvest zzz22v
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L'Hôtellerie n° 2777 Hebdo 11 Juillet 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE