Baromètre PKF Hotelexperts
Avec les élections et les ponts répétés du mois de mai, les hôteliers français ont eu beaucoup de difficultés à remplir leur établissement respectif.
Le 'joli mois de
mai', comme on l'appelle, n'a pas été aussi joli que cela dans le secteur hôtelier
français. C'est le moins que l'on puisse dire d'ailleurs ! Associés aux élections
répétitives, les très longs ponts ont en effet eu raison des clients. Selon le
baromètre mensuel du cabinet PKF Hotelexperts, établi à partir d'un échantillon stable
représentant près de 30 000 chambres du 2 au 4 étoiles, l'ensemble des taux
d'occupation a ainsi enregistré une forte baisse à travers l'Hexagone en mai dernier.
Frappée de plein fouet par le ralentissement de l'activité économique française,
l'hôtellerie haut de gamme n'a pas échappé à ce phénomène généralisé. Hormis les
palaces qui ont observé une hausse sensible de leur taux de remplissage (+ 5,1 % à 82,9
%) par rapport à mai 2001, tous les autres établissements 4 étoiles de la capitale ont
subi d'importantes baisses de clientèle. Résultat : le taux d'occupation moyen a
régressé de 10,4 % atteignant 73,7 %.
Du côté des unités moyenne gamme, on n'a guère été mieux loti puisque le niveau de
remplissage global est passé de 81,4 % en 2001 à 78,4 %. Autrement dit, les 2 et 3
étoiles ont perdu 3,7 % d'occupation. Quant aux hôtels de province, il n'y a pas eu,
également, de quoi se réjouir. Et pour cause ! Les unités 4 étoiles ont vu leur
fréquentation plonger de 9,1 % tandis que les 3 étoiles et 2 étoiles perdaient
respectivement 4,6 % et 1,5 %.
Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme |
w Les Palaces : hôtels
de prestige situés dans des sites exceptionnels et offrant une gamme de services
complète. La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 e HT. w Les Grand luxe : hôtels de grande renommée, appartenant à des grandes chaînes internationales. w Les Hôtels de charme : établissements de capacité plus réduite, proposant des produits exclusifs, mais localisés dans des lieux de moins bonne visibilité. w Les Gros porteurs : hôtels se caractérisant par des capacités importantes (400 à 1 000 chambres). w Les First class : hôtels 4 étoiles standard. |
Les palaces améliorent leur RMC
Parallèlement à ce manque cruel de clients, les recettes moyennes chambres (RMC) ont
évolué de manière différente suivant les catégories analysées. A Paris, par exemple,
la RMC des unités haut de gamme a progressé de 10,7 % par rapport à l'exercice
précédent se stabilisant à 300,2 e. A noter la hausse continue réalisée par le
segment Palaces qui a encore gagné 9,7 % en mai dernier à 683,5 e.
S'agissant des hôtels moyenne gamme parisiens, la situation est loin d'avoir été aussi
positive. Seule la catégorie 3 étoiles standard a constaté une baisse de 0,8 % de sa
RMC. Il n'empêche que la RMC moyenne n'a, elle, grimpé que de 0,9 % à 88,8 e. Pas de
quoi crier victoire !
Concernant les établissements provinciaux, PKF Hotelexperts a relevé de grandes
disparités selon le positionnement des hôtels. La RMC des 4 étoiles s'est ainsi
améliorée de 8,2 % au terme du mois de mai 2002 alors que celle des 3 étoiles a
stagné. Le 2 étoiles a par contre mieux tiré son épingle du jeu, améliorant ses
performances de 2 % à 48,5 e.
Malgré tout ceci, les niveaux de revenu par chambre disponible (RevPar) ont bien sûr
lourdement souffert. A fin mai, ils étaient tous en recul par rapport au même mois de
l'année précédente. Seules deux exceptions confirment la règle : les palaces de la
Ville lumière (+ 5,6 %) et les 2 étoiles de province (+ 2,4 %).
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20o
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2780 Hebdo 1er Août 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE