Ambiance parisienne
Nombreux sont les cafés sur le boulevard Saint-Germain, entre la Huchette et les jardins du musée de Cluny. L'un d'eux, L'Allegro Café, a soufflé sa première bougie début août. Le petit noir y est excellent. Le décor simple, mais de bon goût. La patronne vous tutoie. Dans l'air du temps.
Nadia Zoubair apporte savoir-faire et bonne humeur à son établissement.
A Paris, face aux jardins du musée de Cluny, faisant murs mitoyens avec d'autres licences IV, L'Allegro Café dresse sa jeune silhouette. On doit l'affaire à Nadia Zoubair. Cet ancien mannequin, danseuse de flamenco et passionnée par la cuisine, a fait ses armes gourmandes au Japon, et plus précisément à Tokyo, en ouvrant, tour à tour, deux restaurants dont l'un spécialisé dans la cuisine française et italienne. De retour dans l'Hexagone pour des raisons familiales, la voici en quête d'une affaire. Pas si facile que ça, la confrontation avec les murs professionnelles parisiennes quand on vient du pays du Soleil levant. L'approche business n'est pas la même. Nadia Zoubair trouve toutefois son bonheur dans un pub vieillissant. Tout est à refaire. Qu'importe. L'emplacement est prometteur. L'inauguration a lieu début août 2001, en période creuse. Nadia attend avec impatience la rentrée. Mais l'arrière-saison sera catastrophique. Là encore, qu'importe. Tant qu'il y a de l'espoir.
En chiffres
* Capacité : 30 places assises
* Nbre de couverts : 35 en moyenne
* Ticket moyen : moins de 8 e
Fournisseurs
- France Boissons (entrepôts Erval Robert)
- Cafés Richard
- Metro
40 couverts le midi, pas plus
L'Allegro Café repense sa carte. Une cuisine familiale est désormais déclinée à
l'heure du déjeuner avec 4 à 5 salades différentes, 4 à 5 plats du jour. Produits de
base, lasagnes bolognaises et grillades. Objectifs commerciaux : tourner à 40 couverts le
midi, pas plus. La cuisine, véritable mouchoir de poche, limite les ambitions. Petit à
petit, la clientèle du quartier prend ses marques. Beaucoup de jeunes et de salariés des
librairies. En mars dernier, Nadia obtient la possibilité de créer un corner ouvrant sur
le boulevard. Au programme : sandwiches chauds et froids, crêpes, glaces, mais pas de
gaufres par manque de place. "La restauration à emporter est une activité
complémentaire, nécessaire pour nous. Nous répondons aussi aux nouvelles demandes de
consommation. Les gens prennent aujourd'hui moins de temps pour manger", lance la
jeune femme. L'Allegro Café lève le rideau à 9 heures et ferme à 2 heures du matin en
été. Interrogée sur un environnement à forte concurrence, la patronne sourit. "Vous
savez, dans le quartier, il y a de la place pour tout le monde. Ensuite, à nous
d'apporter un plus ou quelque chose d'autre..." La décoration se veut simple et
contemporaine. Les fauteuils sont confortables et les couleurs choisies s'inscrivent dans
l'air du temps. L'ambiance, enjouée, bon enfant, détendue, est accentuée par la
gentillesse et la décontraction naturelle mais jamais excessive de Nadia qui, eh oui,
tutoie volontiers la clientèle. "Un jour, le maire du Ve arrondissement est venu
prendre un café, et elle l'a tutoyé alors qu'elle ne le connaissait pas. Et le plus
drôle, c'est que ça n'a choqué personne", se souvient un témoin de la scène.
Les étudiants apprécient aussi L'Allegro Café. "Je viens souvent m'installer
ici pour travailler", témoigne Aurore, étudiante à la Sorbonne. "Nadia
est vraiment sympa. Elle ne m'oblige pas à prendre plusieurs consommations. Bien sûr,
quand il commence à y avoir du monde, je libère la table. Mais ça, c'est normal."
S. Soubes zzz24
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L'Hôtellerie n° 2783 Hebdo 22 Août 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE