L'hôtellerie lilloise à mi-2002
Après une assez brillante année 2001 marquée par l'obtention tant attendue du label de Ville touristique au titre du tourisme urbain, la métropole nordiste a connu une activité irrégulière en volume, mais soutenue en prix.
Derrière la gare Lille Europe, un ensemble de bureaux (à gauche), le World Trade
Center (au centre), et le tout prochain Crowne Plaza en cours d'achèvement.
L'observatoire hôtelier de
la CCI de Lille Métropole note, pour les 2 derniers mois analysés, une hausse du taux
d'occupation moyen en mars 2002 de 7,4 % sur mars 2001 à 69,6 %, mais un recul en avril
de 3,4 % à 69 %. Le repli semble plus net en hôtellerie 3 et 4 étoiles, à l'exception
notable du Sofitel Marcq-en-Baroeul, en progression structurelle grâce au plein effet de
la fin du vaste projet d'investissement engagé ces 3 dernières années. Deux raisons
principales sont invoquées par les hôteliers : d'une part, la perte de l'équivalent
d'une demi-journée de travail par semaine, imputable à l'effet RTT dans la clientèle
d'affaires. D'autre part, l'irrégularité de la présence étrangère, anglaise en
particulier, au cours des week-ends. S'y ajoute la mollesse de la reprise économique,
même si les effets du ralentissement de 2001 ont été modérés sur l'hôtellerie. Par
contre, les hôteliers ont manifestement défendu une politique de prix rigoureuse,
parfois au détriment des volumes, en particulier face aux groupes. Toujours selon
l'observatoire de la CCI, les prix des nuitées ont progressé de 16 % en mars 2002 par
rapport à la même période en 2001 à 58 e de prix moyen, et de 13,4 % en avril à 59,08
e. Des chiffres impressionnants, peut-être un peu surestimés si l'on écoute les
hôteliers un par un. Mais la tendance est indéniable.
Elle est confirmée par la Slih (Société Lilloise d'Investissement Hôtelier), qui
ouvrira avec un peu de retard, mais avant la fin de l'année, un Crowne Plaza 4 étoiles
de 120 chambres à proximité de la gare Lille Europe. Cette ouverture fait suite à
l'entrée en lice d'un Novotel de 80 chambres l'an dernier, et à l'ouverture en avril par
la Slih du Romarin Arts Déco, un 3 étoiles de 56 chambres. Dans quelque 20 mois, la Slih
proposera 75 chambres de plus en 5 étoiles en centre-ville avec la transformation en
cours de l'hospice gantois en hôtel de luxe. On comprend que les hôteliers soient
attentifs au marché, particulièrement dans le segment haut de gamme.
En plein centre de Lille, le Grand Hôtel Bellevue Best Western de la Slih a réalisé un
taux d'occupation moyen de 70,7 % au cours des 7 premiers mois de 2002 contre 72 % un an
plus tôt, mais note une hausse de prix moyen de 77,7 à 92,30 e dans la même période.
Le prix moyen de juillet a progressé de 10 e à 81 e, avec un TO en retrait de 4 % à 63
%.
Test sur la capacité du marché à absorber de nouvelles capacités, le Novotel Lille
Flandres a très rapidement trouvé son marché au prix de la catégorie. Plus récemment,
le Romarin Arts Déco a débuté lentement, pour dépasser 60 % en juin, et 40 % en
juillet, "une performance honorable pour un hôtel débutant, et légèrement
excentré", estime Jean-Claude Kindt, directeur général de la Slih. Chacun
guette à présent les indices d'activité de la rentrée.
A. Simoneau zzz70
Les résultats définitifs 2001 L'hôtellerie de Lille Métropole (1,1 million d'habitants environ) totalisait, au 31 décembre 2001, 106 établissements pour 6 193 chambres, la moitié des hôtels étant classée en 2 étoiles. Le TO moyen 2001 avait atteint 66 % contre 64,1 % en 2000. Les 2 étoiles avaient progressé de 4 %, et les 4 étoiles, de 3,4 %. Les prix moyens avaient battu un nouveau record à 51,73 e, en hausse de 5,6 %, ce qui reste encore modeste comparé aux autres métropoles nord-européennes. |
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L'Hôtellerie n° 2784 Hebdo 29 Août 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE