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LA FRANCE TOUJOURS PREMIERE DESTINATION TOURISTIQUE MONDIALE

Malgré un contexte international difficile, l'Hexagone a accueilli quelque 76,5 millions de touristes en 2001. Le cru 2002 s'annonce positif avec, cependant, de fortes disparités suivant les régions.

Année après année, le pouvoir de séduction de la France semble toujours très actif auprès des touristes de la planète tout entière. Avec quelque 76,5 millions de vacanciers étrangers accueillis l'an dernier sur le territoire national, ayant dépensé plus 34 milliards d'euros, l'Hexagone conserve sa place de leader au hit-parade mondial des destinations touristiques. Il n'empêche que rien n'est jamais définitivement acquis ! Le bilan provisoire de l'activité touristique 2002 s'annonce certes positif dans l'ensemble, mais plusieurs tendances de fond se dessinent très nettement au niveau comportemental.
A commencer par l'augmentation des déplacements des Français en France. Au terme des 7 premiers mois de l'exercice en cours, le nombre de voyages personnels de nos compatriotes a de fait bondi de 4,1 % par rapport à la même période en 2001. Quant au nombre de séjours, il a lui aussi grimpé de 4,3 %. L'augmentation en termes de nuitées est, elle, en revanche plus faible (+ 1,6 %), traduisant une baisse continue de la durée des séjours.
Séjours qui, d'une manière générale, profitent de moins en moins à l'hébergement marchand (hôtellerie, campings, clubs, villages de vacances...). Les Français passent effectivement de plus en plus de nuitées en famille ou bien chez des amis (+ 5,7 %). Résultat : certaines activités marchandes sont fortement pénalisées comme les clubs/villages de vacances et l'industrie hôtelière.

Le nombre de nuitées hôtelières recule de 1 %
Concrètement, près de 111 millions de nuitées ont été enregistrés dans l'hôtellerie française classée sur les 7 premiers mois de l'année 2002, soit un recul d'environ 1 % comparativement à l'année précédente. Le taux d'occupation moyen des hôtels ne dépassant pas les 59 %.
En réalité, les nuitées françaises sont en régression de 1 %, mais la fréquentation étrangère demeure, elle, stable. De janvier à juillet 2002, la hausse des nuitées européennes s'avère en effet significative (+ 4 %), ainsi que celles en provenance du continent africain (+ 9 %). De quoi compenser les fléchissements des clients asiatiques (- 9 %) et américains (-17 %). En attendant, toutes les régions n'ont pas réussi à profiter pleinement de ce report de consommateurs. Certaines régions comme l'Ile-de-France et la Riviera ont ainsi fortement souffert de la désaffection des touristes japonais et américains. D'autres ont accueilli davantage d'Espagnols (+ 9 %), d'Anglais (+ 7 %), d'Italiens (+ 4 %), de Hollandais (+ 3 %) , de Belges (+ 1 %). Une chose est sûre : les vacanciers, quelle que soit leur nationalité, se rendent toujours aussi nombreux sur le littoral et en milieu rural. Par contre, la montagne perd bon nombre d'adeptes (probablement à cause des mauvaises conditions climatiques) ; tandis que le tourisme urbain connaît un engouement certain. zzz20o
C. Cosson

Répartition des nuitées en 2002

Lieu Poids des nuitées Evolution des nuitées
en 2002 * 2001-2002

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L'Hôtellerie n° 2790 Hebdo 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE