Nuit blanche
Oui, Nuit blanche a été un succès. Une consolation pour le maire de la capitale, victime d'une agression vers 2 h 30 du matin dans les murs de l'Hôtel de Ville... Nuit blanche sera-t-elle reconduite ? Seule certitude, si c'est le cas, l'adjoint au maire, chargé de la culture, a promis qu'un "dialogue" serait "nécessaire" avec la profession.
Christophe Girard, adjoint
au maire de Paris, chargé de la culture, estime à 400 000 le nombre de personnes ayant
participé au parcours artistique nocturne, organisé le week-end dernier dans la
capitale. Fête malheureusement troublée par l'agression à l'arme blanche contre
Bertrand Delanoë. Sur le terrain, l'ambiance était "bon enfant" malgré
les trois heures d'attente vers minuit pour entrer dans les anciennes Pompes Funèbres,
rue Curial, l'heure et demie de queue pour découvrir l'exposition installée dans les
locaux du siège historique du Parti communiste rue La Fayette, ou encore l'impossible
accès aux salons de l'Hôtel de Ville, pris d'assaut dès l'ouverture des portes, à 19 h
30. Les espaces lounge et les bars aménagés pour l'occasion, où l'on proposait une
coupe de champagne à 6 e, ont séduit les visiteurs au-delà de toutes les espérances
des organisateurs. Nuit blanche a fait recette. Plusieurs milliers de Parisiens ont
répondu à l'invitation, errant, discutant, se promenant sous un ciel noir, mais resté
clément une bonne partie de la nuit. On l'a écrit voilà deux semaines, la profession a
vivement regretté de ne pas être associée à la manifestation. Si celle-ci est
reconduite, dans un courrier adressé à Christian Navet, président de l'Union patronale
d'Ile-de-France, Christophe Girard a promis depuis qu'un "dialogue"
serait "nécessaire avec les professionnels" des CHR. Souhait, partagé,
a-t-il précisé, avec Lyne Cohen-Solal, adjointe au commerce et à l'artisanat. Faisant
remarquer, en amont, que "Nuit blanche était une opération nouvelle et donc
imparfaite pour sa première édition". Faute avouée est à moitié
pardonnée... Il est certain que les établissements ouverts jusqu'à 2 heures et situés
sur le circuit ont bénéficié d'un 'surplus' de clientèle, cherchant, non pas à "boire
exagérément", mais "à se reposer" après avoir marché, en
vain pour beaucoup, d'un site à l'autre, commente un serveur d'un bistrot concerné. A 6
heures, quelques estaminets levant rideau ont aussi accueilli les derniers acharnés de
Nuit blanche, qui cherchaient, cette fois, à échapper à la pluie.
S. Soubes zzz24
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L'Hôtellerie n° 2790 Hebdo 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE