- Euro - LES EUROPÉENS ONT ADOPTÉ L'EURO, MAIS ILS N'ONT PAS POUR AUTANT ABANDONNÉ LA CONVERSION DANS LEUR MONNAIE NATIONALE ANTÉRIEURE. POUR LES RASSURER, LES COMMERÇANTS PRATIQUENT SOUVENT ENCORE LE DOUBLE AFFICHAGE.
Plusieurs mois après le passage à l'euro, les Européens continuent à éprouver des difficultés de compréhension des prix et des montants exprimés dans la nouvelle monnaie. Ils pensent également que l'introduction de l'euro a servi à masquer des majorations de tarifs. C'est ce que révèle, selon l'AFP, une étude commandée par la Commission européenne et réalisée en avril dernier auprès de 12 700 personnes dans les 12 pays de la zone euro. Dans la plupart des cas, environ 60 à 70 % des personnes interrogées ont "une assez bonne idée" du prix en euros pour les biens simples et courants. La compréhension des prix a été analysée en fonction de plusieurs critères : faculté de se souvenir des prix (plus de 41 % des personnes estiment que c'est difficile), de comparer les prix (complexe pour 39 % des personnes interrogées), et enfin de reconnaître le niveau tarifaire des produits d'usage courant. L'enquête fait ressortir que 44 % des Européens ne regardent que les prix libellés dans leur ancienne monnaie ou observent ces tarifs et parfois ceux en euros. D'autre part, 70 % des personnes indiquent continuer à penser systématiquement ou souvent dans leur ancienne monnaie, tandis que 68 % convertissent toujours ou souvent les prix dans leur ancienne monnaie. De fait, le double affichage des prix est encore jugé essentiel ou assez utile par plus de 72 % des habitants de la zone euro.
L'hôtellerie et la restauration montrées du doigt
Dans ce contexte, une majorité d'Européens est persuadée que les prix ont augmenté à
la suite de l'introduction de l'euro : 68 % des personnes pensent que les valeurs ont
été arrondies vers le haut dans tous les domaines, et 15 %, dans certains secteurs
uniquement. Seulement 8 % croient que les prix n'ont pas bougé ou qu'ils ont été
arrondis vers le bas. Et pourtant, les Européens se disent très satisfaits du passage à
l'euro : plus des 3/4 des personnes interrogées (79 %) estiment que cela n'a posé aux
consommateurs aucun problème ou seulement des soucis temporaires. Enfin, 60 % se
déclarent très contents ou plutôt contents que l'euro soit devenu leur monnaie, et
l'utilisation des pièces et billets ne semble pas leur poser de problèmes majeurs, selon
la Commission européenne. Le commissaire européen chargé des consommateurs, David
Byrne, s'est déclaré préoccupé par le fait que, dans certains secteurs, l'augmentation
des prix a dépassé le taux moyen. Il mentionne le chiffre de 4 % dans les secteurs de
l'alimentation, de l'hôtellerie et de la restauration. Ces hausses ont "davantage
marqué les esprits" que les baisses dans d'autres secteurs comme les
communications ou les transports, a-t-il estimé. zzz67e
L'euro et les vacances Un
sondage Ipsos, réalisé en août 2002 auprès de 1 018 personnes, indique que 43 % des
Français pensent que l'euro a rendu leurs vacances plus chères (35 % sont d'avis que
cela n'a rien changé dans le coût des vacances). 41 % de nos compatriotes disent |
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L'Hôtellerie n° 2790 L'Hôtellerie Économie 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE