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Anglet (64)

Renaissance du Château de Brindos

Situé au bord d'un lac de 10 ha, l'un des trois plus grands lacs privés de France, le Château de Brindos, fleuron de l'architecture balnéaire des années 20, renaît à Anglet après deux années de travaux et 6,5 Me d'investissements.

Né d'un caprice d'aristocrate, ce manoir de type hispano-mauresque fut le théâtre des fêtes des années folles Réginald Wright, le premier propriétaire, grand amateur d'art. Après la seconde guerre mondiale, les millionnaires anglo-saxons désertèrent la France. Et comme de nombreuses autres propriétés, le château fut transformé à la fin des années 60 en hôtel 3 étoiles. C'est le Biarrot Serge Blanco, rugbyman internationalement connu et grande figure du Pays Basque qui ressuscita le domaine qu'il disputa à Alain Ducasse. Il en a fait le fleuron du groupe Blanco qui possède déjà à Hendaye le centre de thalassothérapie et l'hôtel 4 étoiles Ibaïa. Aujourd'hui, les hôtes peuvent de nouveau sabrer le champagne sous les plafonds à caisson du grand salon, près de l'imposante cheminée datant du XIVe siècle et amenée de Tolède dans les années 20 "par charette et bœufs", précise Jean-Rémy Casnédi, le directeur de l'établissement. Cinq mois après son ouverture, l'établissement 4 étoiles a pris un départ satisfaisant, selon Louis-Michel Clus, l'associé de Serge Blanco. Et ce, sans effort particulier de commercialisation.

Un champion du monde au bar
Serge Blanco a fait venir d'Hendaye le chef Antoine Antunes et le barman Marc Pony qui a remporté le premier prix à la finale internationale du championnat du monde à Monaco avec son cocktail Gran Colorado. Une équipe de 47 personnes veille au bon fonctionnement d'un domaine qui s'est agrandi d'une nouvelle aile de 1 500 m2 abritant 23 chambres et d'un espace séminaire de 5 salles pouvant accueillir entre 22 à 140 m2. Piscine chauffée, sauna, hammam, salle de remise en forme complètent les aménagements destinés à séduire une clientèle loisirs et affaires. Deux salons restaurant, Barbarians et Les Pommeaux, sont exclusivement dédiés à recevoir la clientèle affaires, qu'elle soit en séminaire de 15 personnes ou en groupe de 110 personnes. Le restaurant gastronomique Le Restaurant du Château, peut accueillir de son côté jusqu'à 65 couverts. Figurant au menu, les formules menus Terre et Mer à 45 et 75 e inscrivent les spécialités du chef : Filet de thon rouge juste rôti aux câpres et anchois, Croustillant de foie gras des Landes...
Les 7 suites du corps principal portent toutes des noms de ville - Venise, la Kala, Monastir, Oxford, Séville, Bornéo, Babylone - qui donnent l'inspiration à la décoration. Elles sont proposées à partir de 230 e (en basse saison). Quant aux chambres nouvelles, équipées de matières nobles, elles possèdent toutes un balcon ou terrasse avec vue sur le lac et sont dotées du top des nouveautés technologiques avec une connexion au Net. Elles sont accessibles à partir de 150 e. "Ce qui fait le charme de l'établissement, c'est bien sûr son passé et sa tradition aristocratique, c'était un endroit réputé de rencontre pour les familles princières espagnoles, explique Jean-Rémy Casnédi. Mais c'est aussi et surtout son cadre grandiose dont le lac est l'élément prédominant." Les larges terrasses et le ponton offrent un décor idéal pour les réceptions. Et pour introduire une note encore plus romantique, un projet d'éclairage nocturne prolongera la magie des crépuscules... De plus, sur la partie appartenant au château, il a été aménagé un parcours de promenades pédestres. Tout le monde peut venir ici prendre un verre ou profiter des concerts de jazz des vendredis et samedis, rassure le responsable, tentant ainsi d'attirer une clientèle locale.

Partir à la conquête de nouvelles clientèles
A 2 minutes de l'aéroport et à 5 minutes de Biarritz, l'établissement n'a rien à envier aux hôtels de même catégorie situés en plein centre-ville : "Une navette gratuite est mise à disposition des clients", ce qui est un atout non négligeable pour la clientèle d'affaires se déplaçant en avion. Malgré sa fermeture, l'hôtel a réussi à récupérer 30 % de sa clientèle. Pour le reste, il faudra être offensif : "Nous insistons sur la clientèle espagnole de proximité dans le triangle San Sebastian, Pampelune et Bilbao. Nous allons faire beaucoup de démarchage en France sur les salons et les entreprises avoisinantes. Enfin, nous allons partir à la conquête des clientèles britannique et suisse. Même si une synergie s'est créée avec Hendaye et la thalassothérapie, nous nous positionnons également sur le golf en programmant la mise au point de packages." Une demande d'adhésion a été faite auprès de la chaîne Relais & Châteaux. Si elle aboutit favorablement, l'hôtel pourra être référencé l'année prochaine. "C'est l'année 2003 qui sera l'année de référence." I. Ativissimo zzz36v

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L'Hôtellerie n° 2794 Hebdo 7 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE