Séminaire national des Greta à Marseille
Pendant deux jours, le lycée hôtelier de Bonneveine, a réuni les correspondants hôtellerie-restauration des Greta. L'occasion de s'interroger sur la meilleure façon de répondre aux professionnels. Les Greta sont en quête de reconnaissance.
De gauche à droite : Georgette Bonnier (chargée du secteur pour la
formation continue des adultes) Paul Nicolaï, Dany Delormas, Christian Petitcolas
(Inspecteur général de l'Education nationale), Pierre Fayard (délégué académique
Aix-Marseille à la formation continue), Sophie Meyer.
Mal connus, encore peu
utilisés, ces organismes de formation continue de l'Education nationale n'ont pas à
rougir de leurs réalisations. Si leur part de marché de la formation professionnelle
reste faible, de l'ordre de 5 %, Georgette Bonnier, chargée du secteur
hôtellerie-restauration-tourisme, annonce clairement la couleur : "Notre vocation
n'est pas de faire du chiffre, mais de l'expérimentation. Nous faisons le pont entre la
formation initiale et la formation continue en utilisant les enseignants de l'Education
nationale."
Ce discours a trouvé un certain écho parmi les professionnels. Pour Sophie Meyer,
directrice de la formation chez Compass, "le réseau est bien adapté à nos
besoins de proximité et vous connaissez parfaitement les référentiels métiers et
formations diplômantes". Pour Dany Delormas, déléguée régionale
emploi au groupe Accor PACA, "l'avantage des Greta, est leur adaptabilité et leur
capacité à faire du sur mesure". Et de citer les "cours de cuisine au
féminin" qu'elle vient de lancer en partenariat avec le Greta de Marseille
(Bonneveine). Leur objectif est de former 7 jeunes filles en CAP/BEP cuisine, par le biais
du contrat de qualification. Pour elle, "il s'agit de l'exemple type de formation
correspondant à un vrai besoin, celui de recruter sur des postes où le déficit en
candidat est notoire".
Les Greta et la formation professionnelle hôtellerie-restauration (2OO1) 3O Greta (un par académie) |
Tous, en particulier Paul Nicolaï, promoteur emploi au CHR 13, reconnaissent
qu'aujourd'hui, "il faut penser la formation autrement, avec des parcours
individualisés, des stages courts, ciblés, qui ne handicapent pas la bonne marche des
entreprises, TPE, notamment."
Réfléchissant sur la relation emploi-formation professionnelle, les participants ont
pointé la principale difficulté, celle de recruter et de fidéliser les salariés.
"Des emplois, il y en a. La formation, nous savons faire. Reste à créer un
environnement de travail permettant aux jeunes de rester dans ces métiers." Une
question de fonds à laquelle les Greta, en contact permanent avec les jeunes, pourraient
apporter un élément de réponse. Le mot de la fin appartient à F. Collier, de Lyon
"recruter et fidéliser des jeunes, cela se travaille. Il faudrait réfléchir à
de nouveaux modes de recrutement, moins abrupts, qui laissent le temps aux candidats de
poser des questions, de s'essayer à un métier. Il faudrait aussi réfléchir à ce
qu'ils attendent de l'entreprise, améliorer leur intégration, développer la notion de
tuteur..." Une position reçue 5 sur 5 par Accor.
D. Fonsèque-Nathan zzz54m zzz68v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2799 Hebdo 12 Décembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE