En cas d'alerte bleue, Bercy
Village est zone inondable. Interrogés sur cette éventualité, les professionnels
concernés par les prévisions ne semblent pas vouloir céder à la psychose. A l'instar
de Jean-Baptiste Aubertin, patron du Vinéa Café, dont l'établissement se situe au
milieu du Cours Saint-Emilion, qui précise toutefois que si risque il y a, il
interviendra par infiltration des caves. "Le cours étant en pente, tout le monde
ne sera sans doute pas touché de la même manière. A notre niveau, le pire est estimé
60 cm d'eau. Avec inondation complète de la cave. Mais, personnellement, je crois qu'il
ne faut pas oublier tous les travaux qui ont été effectués en amont pour prévenir une
nouvelle inondation comme celle connue en 1910. Je ne vais pas acheter des sacs de sable
en prévision d'une catastrophe qui ne va peut-être pas arriver avant plusieurs années."
Questionnés à leur tour, plusieurs membres des équipes travaillant dans les autres
établissements du Cours Saint-Emilion ont quant à eux avoué leur ignorance du sujet.
Pas d'affolement non plus, ni même de questions de principe, auprès du Synhorcat ou de
l'Union patronale, les deux principaux syndicats d'Ile-de-France. Christian Navet,
président de l'Union patronale, ne souhaite pas que la profession s'inquiète
inutilement. "L'important, au stade d'aujourd'hui, c'est de vérifier les clauses
de son assurance", a-t-il déclaré. Parmi les clauses essentielles, François
Maire, consultant assurance pour l'Umih, (laquelle est affiliée l'Union patronale), et
représentant du groupe Impact Assurance, indique que les professionnels doivent se faire
confirmer que leur clause dégâts des eaux comprend le refoulement des égouts et
entrées d'eaux par toutes ouvertures normalement fermées. François Maire souligne aussi
l'importance des clauses relatives aux éventuelles dépendances qui seraient en dehors de
l'établissement (caves annexes), et rappelle qu'il ne faut pas oublier de souscrire une
garantie de pertes d'exploitation et d'actif. Avec réactualisation des chiffres tous les
6 mois s'ils sont en augmentation. "Au-delà de ces éléments de prudence, vous
savez, on ne peut pas faire grand-chose de plus contre la nature", termine
Christian Navet.
S. Soubes zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2803 Hebdo 09 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE