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COURRIER DES LECTEURS

Ça va mieux en le disant

Victime de la rumeur

Etrange législation qui permet à tout un chacun de s'empoisonner avec 'affection' dans le cadre familial et qui fait retomber tous les torts au restaurateur dès que le consommateur constate la première démangeaison.
Nous faudra-t-il, demain, nous inquiéter de l'état de santé de ce dernier avant de prendre sa commande ? L'affaire Buffalo Grill ne peut nous laisser indifférents. Comment la rumeur peut-elle prendre le dessus sur un jugement non prononcé ? D'autant qu'à bien y regarder, quel intérêt mercantile aurait pu pousser cette enseigne à se fourvoyer de la sorte ? A moins que les responsables soient fous eux-mêmes. Si la vérité se faisait, certes l'enfermement de Monsieur Picart et de ses adjoints s'imposerait. Mais si, comme on peut le penser, il s'agit d'une dénonciation calomnieuse, par petit corbeau, les effets d'annonce auront fait grand mal à un entrepreneur qui a eu le mérite de créer quelque 6 000 emplois sur une même enseigne. Nous pouvons nous étonner de la réaction des syndicats : 'patronaux' pour ce qui nous concerne, 'employés' œuvrant pour le bien des travailleurs de ce groupe, qu'ils se soient manifestés les uns par le silence, les autres en tapant sur les patrons au risque de déstabiliser les entreprises et les emplois.
Certains d'entre vous trouveront curieux que nous prenions position pour ce groupe. Qu'ils sachent bien que demain, ils peuvent subir les mêmes désagréments par la dénonciation d'un employé licencié, d'un client enclin aux contentieux, et pire encore, par un pseudo confrère jaloux prêt à tout pour survivre ou nuire.
Alors, de grâce, mesdames et messieurs les journalistes papier, radio, télé, ne jouez pas l'effet d'annonce sans vérification. Un jour, c'est vous qui pourriez faire les frais de votre voisin envieux mal intentionné à l'esprit vinaigré. Cela fait mal lorsque l'on se veut de vrais professionnels, nous ne doutons pas que vous soyez de ceux-là.
Franck Gomez (président Umih 84) zzz22v

Les travaux imposés par autorité administrative sont à la charge du propriétaire

Propriétaire d'un restaurant depuis 1974, dans mon bail, il est écrit que je ne peux exiger aucune réparation autre que celles devenant nécessaires pour assurer le clos et le couvert, l'immeuble étant devenu une copropriété il y a 10 ans. A ce jour, le service de sécurité me demande de transformer ma porte d'entrée, qui se trouve dans les parties communes, ainsi que la porte d'entrée de la cuisine en porte coupe-feu. Le propriétaire dit que tout cela est à ma charge. A-t-il raison ? (M. H. de Mulhouse)

Les travaux que vous devez effectuer dans votre établissement sont des travaux imposés par l'autorité administrative. La jurisprudence, qui a été appelée plusieurs fois à se prononcer sur le sujet, est très claire : elle considère que ces travaux sont à la charge du propriétaire.
Cependant, il est vrai que le bail peut contenir une clause qui fasse supporter de tels travaux au locataire.
Mais la jurisprudence exige dans ce cas que la clause soit rédigée de façon très claire et très précise, et celle-ci ne doit pas donner lieu à interprétation. Par exemple, une clause qui permettrait de mettre à la charge du locataire les travaux imposés par l'autorité administrative : "Le preneur s'oblige à se conformer à toutes prescriptions de l'autorité administrative pour cause d'hygiène, de salubrité, et autres causes, et à exécuter à ses frais tous travaux qui seraient prescrits." Comme vous pouvez le constater, cette clause ne donne pas lieu à interprétation. Celle-ci est très claire et très précise, puisqu'elle prévoit que le preneur (c'est-à-dire le locataire) doit non seulement faire ces travaux, mais qu'en outre il doit les payer.
Vous devez donc mettre en demeure votre propriétaire de faire ces travaux. S'il refuse de les faire ou invoque qu'il n'en a pas l'obligation, vous devez alors demander l'autorisation de faire ces travaux au tribunal des référés, en attendant qu'un jugement soit rendu pour les faire payer par le propriétaire.
Passer outre cette demande d'autorisation rendra plus difficile le remboursement ultérieur des travaux par le propriétaire. zzz62

Un mineur en contrat de qualification peut travailler un jour férié

J'emploie depuis août 2002 un mineur en contrat de qualification. Ses parents me disent qu'il ne doit pas travailler les jours fériés. Ils me précisent que cela vaut pour tous les jours fériés du calendrier. Que disent les textes de loi ? (P. F. de Fiennes)

L'article L. 222-2 du Code du travail interdit de faire travailler les jeunes travailleurs de moins de 18 ans pendant les jours fériés légaux, mais uniquement dans un certain nombre de secteurs d'activité limitativement énumérés.
Les CHR ne font pas partie de cette liste de secteurs d'activité. Autrement dit, ce texte ne dit pas noir sur blanc qu'il est permis de faire travailler les jeunes de moins de 18 ans dans les CHR, mais il ne l'interdit pas. Par conséquent, selon ce texte, vous pouvez faire travailler un jeune de moins de 18 ans en contrat de qualification pendant un jour férié légal.
Mais attention ! Cette possibilité concerne uniquement les mineurs non- apprentis. En effet, les apprentis mineurs bénéficient d'un régime particulier, car- pour eux, l'article L. 222-4 du Code du travail précise clairement qu'il est interdit de les faire travailler pendant les 11 jours fériés légaux. zzz60c

Horaires d'ouverture et de fermeture des débits de boissons à Marseille

Quelles sont les heures de fermeture dans la ville de Marseille pour un bar ? Quelles autorisations faut-il demander pour rester ouvert jusqu'à 5 heures du matin ? Et, en cas d'autorisation, doit-on l'afficher dans le bar ? (Paul sur le Forum de L'Hôtellerie)

Les horaires d'ouverture et de fermeture des débits de boissons sont fixés par arrêté préfectoral dans chaque département, sachant que cette plage horaire peut être restreinte dans certaines communes par arrêté préfectoral ou municipal.
Par exemple, dans le département des Bouches-du-Rhônes, l'heure d'ouverture des bars, comptoirs, brasseries et autres débits de boissons, à consommer sur place ainsi que les restaurants, est fixée à 4 heures du matin.
Quant à l'heure de fermeture, elle est fixée à 0 h 30 (arrêté préfectoral du 4 février 2000). Mais, dans la ville de Marseille, l'heure de fermeture est portée à 2 heures du matin par un arrêté préfectoral du 29 février 2000. L'article 2 de cet arrêté prévoit que vous devez afficher ce texte dans la principale salle de votre établissement.
Pour pouvoir fermer votre établissement au-delà de 2 heures du matin, vous devez obtenir une autorisation spéciale.
Pour cela, vous devez faire votre demande auprès du préfet de région qui chargera le commissariat compétent dans votre secteur d'effectuer une enquête sur place pour vérifier qu'une telle dérogation n'est pas susceptible de créer des nuisances sonores pour le voisinage. Le préfet prendra
sa décision après avoir obtenu les résultats de cette enquête.
Sachez qu'à Marseille, il est très difficile d'obtenir une dérogation à l'heure de fermeture. Si vous obtenez cette dérogation, vous n'êtes tenu d'afficher cette décision dans votre établissement que si celle-ci le précise expressément.
Par contre, vous devez l'avoir sur vous afin de pouvoir vous justifier en cas de contrôle. zzz66b

Indice du coût de la constructionau 3e trimestre 2002

L'indice du coût de la construction du 3e trimestre 2002 a été publié par l'Insee le 10 janvier 2003. Il s'établit à 1 170 contre 1 163 le trimestre précédent, soit une hausse de 0,60 %.
Nous vous rappelons que cet indice sert notamment de référence aux révisions et renouvellements des loyers des baux commerciaux, ainsi qu'à la révision des baux d'habitation ou mixtes.

- Pour les baux à usage exclusivement professionnel, la variation sur 1 an ressort à :
(1 170 - 1 145) : 1 145 x 100 = + 2,18 %

- Pour les baux commerciaux, la hausse de cet indice représente :
w Sur 3 ans (révision triennale)
(1 170 - 1 080) : 1 080 x 100 = + 8,33 %
w Sur 9 ans (renouvellement)
(1 170 - 1 017) : 1 017 x 100 = + 15,04 %
- L'indexation des loyers à usage d'habitation ou mixtes s'effectue sur la valeur moyenne de l'indice du coût de la construction calculée sur 4 trimestres. Cette disposition a pour but d'éviter les oscillations trimestrielles des indices pouvant conduire à des anomalies.
La moyenne associée des 4 derniers trimestres connus s'établit à 1 158.
La variation sur 1 an de cet indice ressort à :
(1 158 - 1 134) : 1 134 x 100 = + 2,12 %
La date de sortie de la publication Insee constitue la date de référence de parution de l'indice.  
(Insee ­ Informations rapides n° 6 du 10 janvier 2003) zzz62

Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron. Exclusivement réservée aux établissements abonnés.
E-mail : pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

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L'Hôtellerie n° 2805 Hebdo 23 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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