A la différence de la rupture amiable du contrat de travail, la transaction n'a pas pour objet d'organiser la rupture du contrat. Au contraire, elle vise à régler définitivement tout litige né ou à naître relatif à la rupture du contrat de travail, préalablement intervenue. Cette distinction est fondamentale. Alors que dans la première hypothèse le salarié et l'employeur s'entendent sur les modalités de la rupture, ici ils essayent de régler les conséquences pécuniaires de cette dernière. zzz60u
Les conditions de validité de la transaction 1. La
rupture doit déjà avoir eu lieu 2. Des concessions réciproques 3. Conditions de forme |
Les conséquences de la transaction Dès lors que la transaction remplit ces conditions, elle se voit conférer l'autorité de la chose jugée en dernier ressort et interdit toutes actions ou instances aux parties pour tous les différends qui se trouvent compris dans la transaction. L'employeur aura donc intérêt à préciser que la transaction concerne tout litige (né ou à naître) lié à l'exécution et à la cessation du contrat de travail en cause. L'avantage, pour le salarié, est qu'une telle transaction ne fait aucunement obstacle au bénéfice des allocations de chômage, et ce, quelle que soit la nature du licenciement préalablement notifié par l'employeur. Au surplus, l'indemnité transactionnelle versée par l'employeur, en sus du préavis et de l'indemnité légale, échappe pour l'essentiel aux charges sociales et fiscales. En effet, depuis le 1er janvier 2000, l'indemnité transactionnelle est exonérée à hauteur : w soit de son montant global si ce montant ne dépasse pas le montant minimum légal ou conventionnel de l'indemnité de licenciement. Cette indemnité est constituée du montant de l'indemnité prévue par la Convention collective nationale du 30 avril 1997, w soit, si l'indemnité transactionnelle excède ce montant (ce qui sera le cas en pratique), à hauteur de la plus élevée des limites suivantes : - la moitié du total de l'indemnité versée (y compris l'indemnité de licenciement allouée au salarié), - ou le double de la rémunération annuelle brute perçue par le salarié au cours de l'année civile précédant la rupture du contrat de travail. Par ailleurs, la CRDS ainsi que la CGS seront dues sur la fraction de l'indemnité qui dépasse le montant de l'indemnité légale de licenciement. Au final, la transaction offrira l'avantage d'être légèrement moins coûteuse, et surtout, de permettre au salarié de bénéficier d'allocations de chômage et à l'employeur de dormir sur ses deux oreilles. Dès lors que la transaction intervenue après le licenciement aura été valablement négociée et sérieusement rédigée, elle ne pourra plus être attaquée. |
Entre les soussignés : La société .............. exploitant l'établissement ................, enregistrée au Registre du commerce et des sociétés de ....... sous le n° ..........., représentée par ............., agissant en qualité de ..........., d'une part, et M. ............ demeurant ............ d'autre part. Il a été rappelé ce qui suit : La société ........... a embauché M. ............ le ........... en qualité de .......... le ......... La société ........... reprochant à M. ............ de ......., elle a convoqué le salarié à un entretien préalable par lettre recommandée avec AR en date du .......... L'entretien préalable a eu lieu le .......... en présence de .......... Par suite, la société ............ a, par LR avec AR en date du ............, notifié à M. .......... son licenciement au motif ......... A la suite de ce licenciement, la société .......... a remis à M. .............. un chèque correspondant au solde de ses salaires et congés payés pour un montant de ......... e bruts, ainsi que (le cas échéant) l'indemnité légale de licenciement lui revenant pour un montant de ........ e, un certificat de travail, une attestation pour l'Assedic, un bulletin de paie correspondant. Par suite, M. .......... a, par courrier recommandé en date du ......., contesté le bien-fondé du licenciement dont il a fait l'objet. Par ce même courrier, le salarié a demandé que lui soient versés des dommages et intérêts pour un montant de......... e. Après que la société ......., représentée par ........., agissant en qualité de ....., et M. ....... aient chacun exposé leur point de vue concernant le motif du litige qui les oppose, et au prix de concessions réciproques, il a été convenu entre les parties de régler à l'amiable leur différend. |
Il a été convenu ce qui suit : Article 1er : La société ......... verse à M. ......... la somme de ......... e à titre de transaction forfaitaire, globale et définitive, en compensation du préjudice subi du fait de la rupture de son contrat de travail, et notamment, de son préjudice moral. Article
2 : Article 3 : Article 4 : Article 5 : Fait en double exemplaire dont un remis à M. ......... Fait à ......., le ............. M. ......... M. .......... Société...... Signature des 2 parties précédée de la mention "lu et approuvé, bon pour transaction forfaitaire globale et définitive". |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2810 Hebdo 27 Février 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE