du 15 mai 2003 |
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Catherine Camellini a repris l'année dernière une auberge en Camargue. Elle compte sur les touristes d'outre-Atlantique pour développer son activité. Pour mieux travailler ce marché, elle a intégré Pati, la structure de la CCI de Marseille. Au-delà de l'aide à la commercialisation, elle en tire de nombreux autres avantages.
Les Américains ne bouderont pas la France. C'est du moins ce que veut croire Catherine Camellini, qui compte sur des touristes d'outre-Atlantique pour développer une clientèle hors saison. "Jusqu'à présent, l'hôtel n'était rempli qu'en juillet et août. Notre challenge est de couvrir toute l'année", explique la toute nouvelle propriétaire de l'Auberge du Mas de La Fenière à Raphèle-lès-Arles (13). "La clientèle américaine existe, affirme-t-elle. Elle vient en Provence pour la douceur de vivre qu'elle associe à la Toscane en Italie." Des Américains, Catherine Camellini en a déjà reçu quelques-uns, des militaires basés en Allemagne qui réservent par Internet. Le pari n'est pourtant pas gagné. Les touristes ont en effet pour habitude de descendre dans des 4 étoiles, et le Mas de La Fenière n'en possède que 3. La directrice de l'auberge est donc allée au-devant des professionnels américains pour promouvoir elle-même son établissement. Elle a participé à un voyage organisé par Pati (Provence Alpes tourisme international) pour rencontrer des agences à New York, Chicago et San Francisco.
Pas de prix pour le silence
"Je n'aurais jamais pu faire un tel déplacement seule. Cela représente un
investissement financier trop important. Grâce au Pati, je n'ai payé que 2 750 e,
poursuit-elle. La conjoncture n'est pas idéale, mais la clientèle a déjà été
démarchée par le Pati. Il ne faut pas lâcher prise. Les repas presse et les work shops
nous permettent de nouer des liens privilégiés." Seule auberge 3 étoiles face
à des établissements de catégorie Relais & Châteaux, le Mas de La Fenière sait
mettre en avant d'autres atouts, notamment son titre de Relais du Silence. "C'est
un argument majeur pour des touristes qui cherchent à fuir le vacarme urbain. Les
Américains recherchent l'art de vivre à la provençale, et sont donc aussi très
intéressés par notre gastronomie. Notre chef organise des visites au marché d'Arles,
poursuit-elle. A San Francisco, j'ai rencontré une agence spécialisée dans les
voyages mère et fille qui veulent prendre des cours de cuisine. Ses représentants se
sont montrés très intéressés par notre auberge." Catherine Camellini est
également entrée en contact avec une agence à qui elle a envoyé un projet de contrat
dès son retour en France. "Les clients n'ont plus qu'à venir." Quant
aux autres professionnels rencontrés outre-Atlantique, même si rien de concret n'a pour
le moment abouti, Catherine Camellini ne compte pas lâcher prise. "Je leur ai
envoyé une lettre de remerciements pour me rappeler à leur bon souvenir. Maintenant, il
n'y a plus qu'à attendre. Les retombées devraient commencer en 2004."
Intégrer une structure comme Pati, participer aux différentes opérations de
commercialisation conjointement à d'autres professionnels de la région, c'est aussi
établir des contacts qui, tout au long de l'année, permettent d'échanger sur le plan
personnel et professionnel. Catherine Camellini apprécie beaucoup ce tissu relationnel,
une aide très importante, surtout quand on vient de s'installer dans la région. Elle
reste optimiste et attend de pied ferme ses clients. Il y aura des Américains, elle en
est sûre, mais elle a également participé à d'autres opérations de Pati pour
renforcer sa présence sur les marchés européens. zzz70 zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2821 Hebdo 15 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE