du 15 mai 2003 |
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L'Auvergne est une destination touristique bien placée parmi les régions sans littoral. Ses points faibles, peu de clientèle étrangère et d'établissements haut de gamme, la région entend les transformer en atouts.
Le chiffre
d'affaires du tourisme représente 6,3 % du produit intérieur brut de l'Auvergne.
Derrière ce chiffre, 10 ans d'évolutions et de mutations. Les villes thermales sont en
perte de vitesse, mais une nouvelle dynamique commence à se dessiner. Malheureusement, 4
% de curistes en 2001, soit 42 000 journées, ne sont que très partiellement compensés
par 2 400 jours de remise en forme supplémentaires commercialisés la même année. Le
parc hôtelier s'est profondément transformé. Les établissements non classés ont
diminué d'un tiers. Ceux qui ont disparu ont été transformés en meublés, ou une
rénovation leur a permis de passer une étoile. Ils représentent encore 1/5e de la
capacité hôtelière, essentiellement en zone rurale.
Les hôtels classés sont en diminution depuis 5 ans (755 aujourd'hui, plus de 800 il y a
10 ans). Ils sont en grande majorité en 2 étoiles : 63 % contre une moyenne nationale de
54,4 %.
Peu de chaînes
Par ailleurs, l'hôtellerie de chaînes intégrées demeure très discrète avec 6 % des
hôtels (15 % des chambres). Près de deux fois moins qu'au plan national. La région est
sous-équipée en haut de gamme, qui ne représente que 10 % des hôtels (17 % des
chambres) contre 22 % en France (35 % des chambres). Conséquence, l'Auvergne se classe
21e pour l'accueil des étrangers. Ces derniers privilégient le haut de gamme. Il existe
donc un potentiel de développement, notamment si Vulcania réussit à les attirer. Ce qui
n'est pas le cas pour sa première année d'exploitation. Européens, Américains,
Canadiens, etc., n'ont représenté que 5 % des visiteurs. Il faudra aussi que les
professionnels jouent la carte de la qualité. L'Auvergne se trouve à la 16e place pour
la fréquentation touristique (1,8 % des nuitées nationales), alors que son parc
représente 3 % de l'offre nationale. L'explication de ce décalage est simple : activité
saisonnière et peu de chaînes intégrées. Pour 2001, les taux d'occupation moyens vont
de 60 % en zone urbaine à 38 % dans le monde rural avec 45 % dans les villes d'eau.
Globalement, le tourisme de la cueillette est largement terminé, quand les hôteliers
attendaient tranquillement devant leur porte que les touristes s'arrêtent. La concurrence
s'aiguise entre les grandes destinations. Il faut aller démarcher les touristes.
L'Auvergne dispose d'atouts sérieux. La région réunit toutes les possibilités de
tourisme, à l'exception de la mer : thermalisme, moyenne montagne, grands espaces
(randonnées, vélo, équitation), monuments avec notamment les églises romanes, plans
d'eau, le canoë, etc. Et elle possède une marge de manuvre non négligeable.
P. Boyer zzz70
Moins de restaurants d'hôtels, plus de restaurants sans hôtel Spot (Système permanent d'observatoire du tourisme) travaille en partenariat avec les
comités départementaux ou régionaux, les offices de tourisme, la chambre régionale de
commerce et d'industrie, les Gîtes de France, l'Insee, etc. Elle vient de publier Le
panorama Auvergne 2001. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2821 Hebdo 15 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE