du 9 octobre 2003 |
CONJONCTURE |
< BAROMÈTRE MENSUEL SUR L'ACTIVITÉ DE LA RESTAURATION D'HÔTELS
4 Un climat international morose
4 Chute du nombre de couverts servis mais augmentation du prix moyen
4 Une activité estivale en demi-teinte
Les restaurants
d'hôtels travaillent à la fois avec une clientèle locale et dépendent de l'activité
hébergement. Ainsi, ils se trouvent en ligne de front dans un contexte de ralentissement
de la fréquentation hôtelière.
Sur le cumul du 1er semestre 2003 par rapport à 2002, le total des nuitées hôtelières
en France a chuté de 2,6 % selon la direction du tourisme. Si la fréquentation
française sur cette période a connu une légère hausse, les hôtels de l'Hexagone ont
constaté la raréfaction de la clientèle étrangère (- 8 %). Le contexte international
et national n'a pas incité à la consommation et aux sorties : conjoncture défavorable,
Sras, crise irakienne, mouvements sociaux du printemps, expliquent en partie l'évolution
à la baisse du nombre de couverts servis des restaurants d'hôtels de janvier à août
2003 par rapport à 2002 (- 7 % au total). On peut s'étonner que les établissements 2
étoiles, qui ont le mieux résisté en matière de taux d'occupation, soient ceux qui
accusent le recul le plus important en matière de couverts servis, et inversement pour la
catégorie haut de gamme. Ce sont les banquets qui ont le plus souffert de la situation.
Les nombreux ponts de mai, suivis des grèves, ont suspendu momentanément l'organisation
de séminaires (- 14 %). Les déjeuners (- 2 %), notamment d'affaires, et les dîners (- 4
%) ont également été touchés. Juin, juillet et août n'ont pas réservé de meilleures
surprises. "Beaucoup d'activités ont été reportées suite aux grèves et la
canicule a fait fuir les clients", déplore Véronique Poitrault, de l'Hôtel
Manoir de Gressy (77). Entre juin et août 2003, les hôtels homologués ont généré 61
millions de nuitées, soit 4,9 % de moins que lors de la saison 2002, qui avait été
elle-même moins bonne que 2001. Mais, pour lutter contre la diminution de la
fréquentation, les restaurants d'hôtels ont répercuté la chute du nombre de convives
sur les prix. Pour preuve, le prix moyen couvert s'est révélé à la hausse (+ 2 %) sur
la période janvier-août 2003 comparativement à 2002. Malgré un contexte maussade,
certains hôteliers ont su redonner de l'appétit à la clientèle. C'est le cas du
Holiday Inn, à Nice : "Nous avons eu un très bel été en ce qui concerne la
restauration, meilleur que l'an passé", se réjouit Paola Valzoano.
A.-G. Pierre - L'Hôtellerie/Coach Omnium
Résultats Janvier à août 2003/2002 |
Evolution couverts servis | Evolution prix moyen couvert |
---|---|---|
Selon les prix pratiqués - TTC - SC, boissons comprises avec banquets zzz22v zzz36v zzz20r | ||
* Hôtels 2 étoiles | - 13 % | + 3 % |
* Hôtels 3 étoiles | - 7 % | + 5 % |
* Hôtels 4 étoiles | - 5 % | + 1 % |
Selon les services | ||
* Déjeuners | - 2 % | + 2 % |
* Dîners | - 4 % | + 2 % |
* Banquets | - 14 % | - 5 % |
* Total, avec banquets | - 7 % |
+ 2 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2842 Hebdo 9 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE