du 11 mars 2004 |
HÉBERGEMENT |
< PIONNIERS À DUNKERQUE (59)
Après leur bar-tabac quasi mythique de la Citadelle, Francis et Vincent Borel ont trouvé des acquéreurs à leur mesure pour leur 3 étoiles-bureau de 48 chambres.
Gérard
Mailliet, Martine Butin, Francis et Vincent Borel. Cession dans la continuité.
Gérard Mailliet est l'acquéreur de l'Hôtel Borel de Dunkerque, sans doute l'un des résultats les plus réguliers de la région depuis sa création en décembre 1969. Cet industriel lillois, fortune faite, confie l'hôtel en exploitation à sa principale collaboratrice pendant des années, Martine Butin. Dans les lieux depuis le 1er octobre, ils en ont d'abord pris connaissance avec l'aide des anciens patrons, qui les ont accompagnés jusqu'à la fin de l'année. L'hôtel ne nécessitait pas d'investissement particulier. Gérard Mailliet, ancien client assidu de l'hôtellerie, y ajoute sa propre notion du confort, sans plus. L'équipe, soit neuf équivalent temps plein, reste en place. Martine Butin a pour mission de garder une clientèle d'affaires qui assure un très haut taux d'occupation moyen en semaine, avec des week-ends plus difficiles, complétés par des autocaristes sélectionnés. Les prix sont affichés de 64 à 74 e. Une partie importante de la vente est négociée avec les entreprises. Pas question de restauration, mais l'hôtel conservera son activité de traiteur de cocktail, dans sa propre salle ou à l'extérieur.
Une carrière sans faute
C'est pour la famille Borel le point final d'une carrière sans faute, avec 43 ans
d'association entre les deux frères. Après l'école hôtelière, ils sont en stage à
l'étranger quand, en 1959, à la mort de leur père, ils reviennent en hâte épauler
leur mère, patronne du Café Borel. Ils sont la troisième génération. Ils le géreront
à deux couples et un salarié jusqu'au 1er octobre 2000. L'affaire, déjà célèbre,
progresse jusqu'à devenir une institution du monde portuaire et carnavalesque local, et
aussi un rendez-vous de la politique de comptoir. L'hôtel est leur propre création. Ils
acquièrent et transforment l'immeuble où règne le bar-tabac au rez-de-chaussée pour
créer un hôtel de 21 chambres, ouvert en 3 étoiles en 1969. C'est le tout début de
l'hôtellerie classée confortable à Dunkerque, financé avec un prêt Crédit Hôtelier
et le réinvestissement du succès du bar. Quelque 20 ans plus tard, ils agrandissent
l'hôtel en autofinancement complet. Les deux cessions, comme dit Francis, se sont "très
bien passées". Traduire : les acquéreurs sont sympathiques et compétents, et
ils n'ont pas discuté le prix.
A. Simoneau zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2863 Hebdo 11 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE