du 30 septembre 2004 |
CONJONCTURE |
Baromètre PKF Hotelexperts - Août 2004
L'ACTIVITÉ HÔTELIÈRE DE LA RÉGION
PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
MARQUE LE PAS
Les clients n'étaient pas au rendez-vous cette année du côté de la Riviera française. Excepté l'hôtellerie niçoise qui a réalisé un mois d'août finalement pas si mauvais que cela, les taux d'occupation ont beaucoup chuté. Une chute rarement compensée par l'amélioration des prix moyens chambre.
On le pressentait.
Les résultats du baromètre PKF Hotelexperts le prouvent : le mois d'août 2004 ne fera
pas date dans les annales de l'hôtellerie azuréenne. A l'exception des hôtels de charme
dont le niveau de fréquentation a bondi de quelque 10 % durant ce mois d'été,
l'ensemble des catégories et des familles d'hôtels de la région a en effet enregistré
une baisse sensible du taux d'occupation. Baisse qui oscille entre une quasi-stagnation
pour les établissements 2 étoiles à un recul conséquent (- 6 %) pour les 4 étoiles
Grand Luxe.
Ce fléchissement d'activité est d'autant plus inquiétant
qu'il n'a été que partiellement compensé par une légère progression des prix moyens.
Les 3 étoiles ont de fait tout juste observé une hausse de + 1,2 % de leur recette
moyenne chambre, tandis que celle des 2 étoiles progressait à peine plus à + 1,6 %.
S'agissant des hôtels 4 étoiles, l'augmentation est certes supérieure atteignant + 2,1
%. Il n'y a cependant toujours pas de quoi crier victoire. D'ailleurs, le revenu par
chambre disponible (RevPar) s'inscrit globalement en repli. Le RevPar des 3 étoiles a
ainsi chuté de 4,2 % à 62 e contre 65 e un an auparavant. Celui des 4 étoiles se situe
dans une zone intermédiaire avec un recul moyen de - 2,1 %. Reste les 2 étoiles qui ont réussi à mieux tirer leur épingle du
jeu avec un revenu par chambre disponible s'améliorant de 0,8 %.
Evidemment, chaque zone géographique observée n'a pas subi
la désaffection de la clientèle de la même manière. Les données collectées par le
cabinet PKF Hotelexperts témoignent parfaitement de ce contraste régional.
Nice tire
plutôt bien son épingle du jeu
A Cannes par exemple, les hôtels 4 étoiles Grand Luxe semblent avoir misé davantage sur
la hausse du prix moyen au détriment de l'occupation au cours du mois d'août dernier. Le
premier indicateur a ainsi progressé de + 9 % contre une baisse de 8 % pour le second. Le
tout entraînant une stabilité du RevPar : 299 e contre 300 e en août 2003. A l'inverse,
les 3 étoiles ont, eux, préféré axer leurs efforts sur une augmentation du taux
d'occupation (+ 9,8 %). Quitte à voir le prix moyen fléchir (-14,4 %). Une stratégie
pas si favorable que cela puisque le RevPar a malgré tout perdu plus de 6 %. Enfin, les
hôtels 2 étoiles et 4 étoiles First Class ont maintenu leur taux d'occupation au niveau
d'août 2003 avec toutefois une baisse d'environ - 2 % de leur prix moyen. Intermédiaire
des deux premières stratégies, celle-ci aboutit à une performance mitigée. Le RevPar
affichant respectivement un recul de
- 1 % à - 2 % pour les 2 étoiles et 4 étoiles First Class.
Le
Rocher pénalisé par la concurrence de nouvelles destinations
Du côté de l'hôtellerie niçoise, le mois d'août s'est déroulé différemment.
L'hôtellerie niçoise a effectivement réalisé les meilleurs scores d'évolution de
l'observatoire PKF Hotelexperts de l'hôtellerie azuréenne.
Hormis les 3 étoiles qui conjuguent baisse du taux de remplissage (- 3 %) et du prix
moyen (- 2,8 %), les RevPar de Nissa la Bella se sont tous améliorés. Avec + 1 %, la
progression est certes modeste dans le cas des 2 étoiles. Il n'empêche qu'elle s'avère
plus conséquente pour les 4 étoiles, qui effectuent un bond en avant de près de 4 %.
Par contre, on aurait tendance à sérieusement faire la grimace sur le Rocher monégasque. Plus que n'importe quelle autre
destination de la Côte d'Azur, Monaco a en effet subi de plein fouet la concurrence de
nouvelles destinations. Les hôtels haut de gamme monégasques ont d'ailleurs observé une
très forte baisse de la demande. Leur taux d'occupation a
ainsi régressé de plus de 12 %. "Cette baisse provient avant tout des hôtels
First Class, dont la fréquentation diminue de près de 20 %.
Les hôtels Grand Luxe sont un peu mieux lotis avec un recul
de seulement 2 %", précise le cabinet PKF Hotelexperts. Bien qu'en progression, les
prix moyens ne sont pas parvenus à contrebalancer la désaffection des vacanciers. Ce qui
signifie que les RevPar ont logiquement piqué du nez.
Parallèlement, destination encore essentiellement d'affaires, la cité phocéenne a enregistré des niveaux de
performances très sensiblement inférieurs à ce que l'on peut voir dans le reste des
pôles de la bordure méditerranéenne française. Ce phénomène est encore accentué par
une baisse des taux d'occupation qui s'échelonne de - 5,4 % pour les 2 étoiles à - 11,3
% pour les 4 étoiles. Les hôtels 3 étoiles perdant
aussi plus de 10 % au niveau de leur taux de remplissage.
Toutefois, les établissements de Marseille ont constaté
une augmentation de leur prix moyen. Modérée dans le cas des 4 étoiles avec seulement +
2,3 %, cette hausse est beaucoup plus sensible pour les 2 et 3 étoiles : aux environs de
7 %. Au final, seuls les 2 étoiles ont vu leur RevPar grimper en août dernier (+ 1,3 %).
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20h
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L'Hôtellerie Restauration n° 2892 Hebdo 30 septembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE