M.PERES/CIVA ALSACE
La route des vins en Alsace.
Les préjugés ont
la vie dure et il faudra encore bien du travail aux vignerons alsaciens pour faire
comprendre aux consommateurs que leurs vins ont beaucoup changé. Certes, la mutation,
dans son ensemble, n'est pas finie, mais que de chemin parcouru ! Oubliés les maux de
tête, les vins acides ou les « boissons à choucroute ». Il est grand temps de
découvrir cette région et de lui reconnaître sa place au sein des grands vignobles de
France.
Les vins alsaciens permettent de jouer sur une infinité d'accords et pour peu que les
clients se laissent guider par un sommelier « novateur », ils iront de surprise en
surprise. Quittant les sentiers battus, et tout en s'amusant, ils découvriront que le
blanc d'Alsace à plus d'un tour dans son verre et qu'il n'est pas condamné à
accompagner le poisson, pas plus que rouge n'est destiné à mettre en valeur une pièce
de gibier !
L'amateur connaissait déjà les vendanges tardives, les sélections de grains nobles,
vins de haute lignée. Aujourd'hui, il faut s'attarder sur les grands crus. Cinquante
lieux-dits délimités qui offrent à l'Alsace ses titres de noblesse. S'inspirant des
modèles bordelais et bourguignons, la région s'est dotée d'un véritable classement des
terroirs, chacun marquant le vin d'une empreinte unique.
Derrière ce travail, ces connaissances et ces technologies, il y a des hommes qu'il faut
encourager. On devine en Alsace l'existence d'un réel courant de réflexion autour d'un
objectif commun : celui de la qualité. Aussi n'est-ce pas un hasard si c'est ici que l'on
rencontre un si grand nombre de vignerons qui réfléchissent sur la biodynamie, la lutte
intégrée, la baisse des rendements... Le retard sur d'autres régions viticoles du monde
était important, il est en passe d'être comblé.
Philippe Lamboley zzz46f
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L'Hôtellerie n° 2744 La Cave 15 Novembre 2001