Présente depuis les débuts du parc animalier dans les années 70, la restauration a évolué au rythme de la croissance du Pal. La cafétéria s'est transformée en self-service ; une brasserie, une sandwicherie, un fast-food, des buvettes se sont rajoutés au fil des ans. «Ce que nous voulions, c'est couvrir toutes les possibilités de restauration et satisfaire ainsi un maximum de clients», souligne Arnaud Bennet, le P-dg du Pal. Mais il n'est pas question d'interdire les pique-niques. «Deux tiers des visiteurs mangent sur l'herbe plutôt que dans nos établissements. Pour la majorité de notre clientèle, plutôt populaire, l'entrée plus le déjeuner représentent une dépense trop forte pour leur pouvoir d'achat».
Toutefois, avec un billet d'entrée moyen de l'ordre de 70 F et des dépenses à l'intérieur du parc de 40 F (restauration plus boutiques de souvenirs), la marge reste large pour accroître les revenus hors billeterie. Et des projets de développement dans ce secteur existent. «Nous envisageons une diversification de la restauration avec un restaurant de crêpes ou avec de la cuisine style western, et pourquoi pas une petite unité spécialisée dans les plats du terroir. Mais il n'est pas question de se lancer vers le gastronomique», poursuit le P-dg.
Avec une activité fortement saisonnière, et un chiffre d'affaires réalisé à 67% sur les mois de juillet et d'août, la société familiale qui dirige le Pal n'envisage pas de s'allouer les services d'un cuisinier. «C'est trop contraignant. Nous préférons les plats simples comme les grillades, le poulet, faciles à réaliser par un personnel moins qualifié», explique Arnaud Bennet.
Etaler la saison
Les tentatives pour étaler la saison restent délicates à réaliser. «Nous sommes loin de tout avec des voies d'accès de qualité moyenne, que le département n'envisage pas d'améliorer. L'absence d'un parc hôtelier à proximité, suffisant en capacité et en régularité de confort nous freine pour accueillir des groupes. Et nous ne pouvons pas nous lancer dans la réalisation de notre propre établissement d'hébergement. Il ne pourrait être rentabilisé compte tenu de la courte durée de la saison», explique Arnaud Bennet.
Bien que freiné dans son développement, le Pal accueille une clientèle à 80% extérieure à l'Allier : de Lyon, Saint-Etienne, Auxerres, Limoges, Tours et aussi de la Suisse. «Avec beaucoup de clients fidèles, puisque plus de 70% d'entre eux reviennent au moins une fois tous les trois ans». Mais pour conserver cet atout, il faut investir. «20 à 30% des 25 millions de francs du chiffre d'affaires annuel repartent chaque année en investissements». En priorité pour créer de nouvelles attractions, qui sont au nombre de 25 actuellement, ou agrandir la famille des 500 animaux du parc animalier.
|
|
L'HÔTELLERIE n° 2555 Magazine 2 Avril 1998