Ouvert en 1992, le Libertel Claret, hôtel des
hommes d'affaires en séminaires ou en congrès à la Cité Mondiale, répondait à une
seule exigence, celle du confort. "Il n'avait aucun cachet", reconnaît
volontiers le directeur Jean Martine. Il fallait lui donner un style. La Garonne à deux
pas, que l'on peut admirer depuis l'extraordinaire terrasse panoramique du 7ème étage et
qui abrite deux salons panoramiques et la vocation maritime de Bordeaux ont inspiré
Christian Cardineau, architecte bordelais choisi par la Compagnie Générale de
l'Hôtellerie et de Service, propriétaire des lieux. La métamorphose est réussie.
Couloirs traités comme des coursives de navires, damas de coton bleu dur pour les
canapés capitonnés, moquettes à motifs grain de riz beige, stores bateaux assortis aux
rayures des poufs modernes et des bergères XVIIIème. La banque d'accueil adopte
l'acajou, bois précieux que l'on retrouve dans tout le mobilier. Pour les chambres, 96,
dont 6 singles, 46 doubles, 40 twins, 3 juniors suites et 1 suite, l'ambiance beige et
blanc traduit une volonté d'élégance et d'apaisement. Seule touche de couleur, le bleu
de la large bordure incrustée dans la moquette beige crée un effet de tapis, le bleu
marin ganse encore les doubles rideaux en toile écru. Le chiffonnier, les tables basses,
les bureaux ou les chaises sont en acajou.
"La rénovation démarrée en début d'année sera totalement terminée cet été,
annonce Jean Pétine. Reste les 40 chambres du 4ème étage à transformer. Mais d'ores et
déjà, la clientèle a été sensible au changement, d'autant que les prix n'ont pas
augmenté ! (prix moyen : 400 F TTC) : "Par rapport à l'an dernier, nous avons
gagné 5 points de taux d'occupation. La tendance cette année sera également de 5 points
d'augmentation hors Coupe du Monde." La clientèle principale reste les
congressistes, le Centre traitant plus de 500 manifestations par an, soit 50.000 journées
congressistes. 15% correspond à une clientèle individuelle, le Village Notre Dame,
quartier dont fait partie l'hôtel, est riche d'antiquaires et de brocanteurs, ce qui
suscite l'engouement des touristes. 20 % provient de sociétés corporates.
Un bar à vins ambiance club
Prolongeant l'hôtel, le restaurant Les Confréries, a été le premier rénové et repositionné l'été dernier comme bar à vins. Rebaptisé "Le 20", le décor joue la couleur avec des banquettes et des fauteuils tendus de cuir bleu dur, recouverts de coussins de toile vert émeraude. On retrouve ici la tonalité marine avec un mobilier en acajou. A la tête de cet établissement, Cyrille Bleecker, 27 ans possède d'excellentes références. Il a fait ses classes au Fouquet's et au restaurant Goumard Prunier à Paris. Sa carte comporte 400 références de toutes les régions françaises, à des prix très doux. Les propriétaires bordelais disposent de casiers pour entreposer leurs bouteilles, sorties à la demande, quelques heures avant d'être dégustées. Signe de professionnalisme, "Le 20" dispose d'un shiller, appareil permettant de servir le vin à la température idéale. Côté restauration, la carte, volontairement courte, est composée par le chef Jérôme Laporte, lequel privilégie les spécialités de l'Aquitaine.
Rebaptisé "Le 20", le décor du restaurant joue la couleur avec des
banquettes et des fauteuils tendus de cuir bleu dur, recouverts de coussins de toile vert
émeraude.
L'ambiance beige et blanc traduit une volonté d'élégance et d'apaisement.
Seule touche de couleur, le bleu de la large bordure incrustée dans la moquette beige
crée un effet de tapis, le bleu marin ganse encore les doubles rideaux en toile écrue.
L'HÔTELLERIE n° 2568 Magazine 2 Juillet 1998