Autour de Mireille Mann, Alain Thiénot et le président de l'ASF, Georges
Pertuiset.
Reine des sommelières 1998 Mireille Mann, lauréate de la 2e édition du prix Marie StuartFille de viticulteur alsacien, cette souriante jeune femme de 27
ans dirige avec son mari l'hôtel-restaurant A l'Agneau, à Katzenthal. Cette Alsacienne
revendique haut et fort sa passion du vin, de la vigne et de la terre. N'est-elle pas née
"dans ce monde merveilleux qu'est le vin" ? Enfant, elle se souvient avec
émotion de la nature, de la vinification, de toute la difficulté et de la sagesse du
vin. Un peu plus tard «lors d'une dégustation de vins entre sommeliers, se
rappelle-t-elle, je me suis rendue compte que la perception des arômes entre hommes et
femmes était souvent différente, voire complémentaire. (...) Notre force est -
peut-être - de mettre en avant le côté charmeur et la touche de séduction qui nous
caractérise.» Pour cette douce alsacienne, la sommellerie "s'acquiert au fil
des ans. Ça ne dépend pas seulement d'un diplôme, mais davantage de l'expérience
acquise sur le terrain et au gré des dégustations." Il faut, ensuite, en salle "savoir
guider le client sans jamais s'imposer, sans jamais imposer son propre choix".
Chez elle, dans son restaurant, Mireille a choisi de privilégier le vin au verre. Fini
les demi-bouteilles. Des vins au verre "adaptés aux plats". Pour les
plus grands vins, pas de coefficient multiplicateur mais une marge fixe. Dans un coin, les
clients aperçoivent une "vinothèque" : un endroit bien visible qui leur
permettent d'approcher une sélection des vins du mois. Interrogée sur son champagne de
prédilection, sans hésitation, elle évoque les vins à dominante de chardonnay, plutôt
jeunes, millésimés ou non, qui ont en eux cette "vivacité qui invite à la
conversation", au partage. Et pour un repas tout champagne, ses conseils dans la
gamme Marie Stuart : blanc de blancs avec les amuse-bouche, Marie Stuart millésime 1991
sur un millefeuille de daurade par exemple, le 1er Cru en accompagnement d'un canard et
son foie poêlé. En dessert, une flûte de demi-sec Marie Stuart s'accordera parfaitement
avec une aumônière de fraises caramélisées. Un choix tout de gourmandise. |
Catherine Arnaud-Vulin,
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Hélène Clauss,
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Laurence Ginet,
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Claire Santioni,
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Céline Viany,
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L'HÔTELLERIE n° 2590 Magazine 3 Décembre 1998