Après l'Ecole Boulle, Christophe Le Corre débute
sa carrière dans la réalisation de décors pour spectacles audiovisuels. Cette activité
bouillonnante et atypique stimule son imaginaire et le conduit rapidement chez Eurodisney.
Là, il reste deux ans avec la mission d'achever les décors magiques du parc de loisirs.
Ce challenge terminé, Christophe Le Corre rentre chez Sartony, un spécialiste de la mise
en scène événementielle. Cette nouvelle spécialité lui fournit l'occasion de voyager
à travers le monde : Buenos Aires, Mexico, Shanghai, New York, Istanbul, Sao Paolo.... Et
comme chacun le sait, les voyages forment la jeunesse. Ce jeune designer n'échappe pas à
la loi du dicton. Chaque déplacement est pour lui l'occasion de puiser mille idées et de
forger son style.
Puis, les hasards de la vie le conduisent à la restauration. Le Cabaret Lewis Café à
Paris, c'est lui. Le challenge le passionne et le pousse à s'intéresser au monde des
CHR. Après l'aménagement d'un restaurant, il planche sur l'aménagement de la chambre
d'hôtel. Aujourd'hui, Christophe Le Corre nous en propose sa version, dans un style
épuré et ludique. « J'aime jouer avec la transparence des matériaux, les formes et
les volumes. J'aime bien tout ce qui bouge, tout ce qui se transforme. Souvent, mes
créations présentent des volumes à géométrie variable. Selon l'angle sous lequel on
les regarde, elles offrent à l'oeil des versions différentes. On s'amuse à les regarder
de diverses façons. Cela devient alors un jeu pour l'observateur. C'est ludique. Et puis,
elles ont ainsi l'air moins strict, plus original. J'aime aussi les meubles très
fonctionnels et peu encombrants. Ils laissent ainsi la part belle à l'espace. »
Christophe Le Corre vient de créer une ligne de mobilier contemporain aux lignes
asymétriques. Peu volumineuse, l'armoire possède un côté en verre laissant apparaître
les vêtements. Et selon l'angle sous lequel on la regarde, elle ne présente pas la même
forme. Et malgré sa petite taille et sa faible épaisseur, elle offre un volume
intérieur très intéressant. Quant à la table-bureau, un simple geste la transforme en
une jolie coiffeuse.
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L'HÔTELLERIE n° 2595 Magazine 7 Janvier 1999
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