Aux commandes du Byblos depuis le 22 février, Sylvain Ercoli n'entend pas bouleverser les méthodes de travail du palace tropézien. "J'entends tout d'abord observer et mieux me faire connaître. J'aime commencer par comprendre comment les choses fonctionnent. Ensuite, bien sûr, l'objectif est de dépasser le taux d'occupation de 78 % réalisé la saison dernière", confie cet ancien directeur du Ritz, du George V, arrivé sur la Côte d'Azur après deux ans à la tête du Touessrok, à l'Ile Maurice. Car après avoir investi 60 millions de francs en deux ans dans ce quatre étoiles que d'aucuns disaient en déclin, le groupe Aigle Azur SA pense maintenant au retour sur investissement. Rénovation du hall d'entrée, diminution du nombre de chambres, transformées en onze suites de 50 à 80 m2, création du Bar du Byblos, au bord de la piscine - qui s'ajoute au restaurant (150 couverts), à la brasserie (100 couverts), à la discothèque Les Caves du Roy - et rafraîchissement général : autant de travaux destinés à redorer le blason de l'établissement. "Nous insistons sur le fait que chaque chambre est unique et, plus que jamais, nous portons l'attention aux moindres détails : céramiques dans les salles de bains, plafonds à caisson, uvres d'art...", ajoute Sylvain Ercoli. Le style reste résolument méditerranéen et oriental : "Le Byblos est tout nouveau, mais toujours le même".
Sylvain Ercoli, propriétaire de l'établissement depuis le début de l'année.
Essor des séminaires
La clientèle, de plus en plus américaine (20 à 25 %), au pouvoir d'achat renforcé,
apprécie. "Le taux d'occupation d'un établissement comme le nôtre est très
sensible à la conjoncture politique et économique internationale", tempère le
directeur. Mais la grande nouveauté se situe cette année dans le développement de
l'activité des séminaires, rendu possible grâce à quatre salles rénovées de 35 à
150 m2. Différents forfaits sont proposés aux entreprises, de la journée au séminaire
résidentiel de plusieurs jours. Il est également possible de réserver l'ensemble de
l'établissement pour des manifestations privées lors de la fermeture hivernale. "C'est
nouveau, des entreprises font directement appel à nous : ce printemps, Honda nous loue 40
chambres pendant sept semaines pour les manifestations organisées autour du lancement de
sa nouvelle voiture." Une manière d'occuper l'avant et l'arrière-saison : avec
93 % d'occupation en juillet et août, les séminaires ne sont pas proposés l'été.
"Cette activité n'est pas destinée à dépasser 15 % de notre chiffre
d'affaires. Aller au-delà dénaturerait le caractère même de l'hôtel."
Comptant avant tout sur sa notoriété, le Byblos n'envisage pas de renforcer sa politique
de promotion. "Les meilleures relations publiques se font à l'hôtel. On dépense
cent fois moins pour faire revenir un client que pour en gagner un nouveau, assure
Sylvain Ercoli. Nous avons une démarche liée à la destination Saint-Tropez, puisque
notre nom est étroitement associé à la ville : parrainage d'un tournoi de polo,
participation à l'opération de la CCI Var hiver et animation mondaine de la presqu'île." n
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L'HÔTELLERIE n° 2620 Magazine 1er Juillet 1999