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mk2 projectcafé
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L'annexe des cinéphiles

Les cinémas mk2 associent désormais à leurs salles des espaces d'un genre nouveau dans lesquels on peut boire un punch tout en découvrant un film d'art et d'essai. Le dernier établissement en date a ouvert début décembre, dans le XXe arrondissement. Projecteur.

m Sylvie Soubes

Paris, place Gambetta, côté mairie. L'enseigne du mk2 se dessine dans le prolongement de la rue Belgrand. Les amateurs de cinéma connaissent bien cette chaîne parisienne, comprenant plusieurs salles à la Bastille, Montparnasse, les Halles... A Gambetta, la programmation donne une place de plus en plus importante aux films d'auteurs.
Depuis 1996, la société a décidé de créer, dans le sillage des enseignes, des cafés ouverts aux "nouveaux modes de création et d'expression". Des espaces "conçus pour circuler librement entre les séances de projection et le bar", offrant "la possibilité de découvrir le travail d'un artiste, d'un groupe ou encore d'un ensemble d'œuvres réunies selon un axe thématique". Le mk2 projectcafé du 4, rue Belgrand appartient à cette nouvelle génération d'établissements. S'il fait murs mitoyens avec le cinéma et si la devanture reprend les codes couleurs mk2, son activité balance entre petit noir et courts métrages, caviar d'aubergines et expositions thématiques... Le décor est sobre. A droite de l'entrée, les fûts de bière ne sont pas protégés du client. Ils sont là, en perce, sagement alignés. Le bar leur fait face. Entre les deux, des tables et des chaises hautes. Dans le fond, des tables basses, de petits fauteuils, des tabourets. Un grand rideau de velours rouge attire les regards. Il n'est pas là pour faire joli, on le tire lorsque démarre une projection. Il coupe les amateurs du reste de la salle. Si on veut jeter un coup d'œil, il suffit de prendre son verre et d'aller voir. Au projectcafé, on peut aller et venir, se nourrir d'images, de sons, feuilleter un journal, bouquiner des heures durant.

Un vrai bar
Le projectcafé, c'est "la septième salle", explique Nathanaël Karmitz, auteur du concept. "Deux activités principales coexistent sans s'imposer l'une à l'autre. C'est effectivement un lieu de diffusion destiné aux nouveaux artistes mais c'est aussi un bar contemporain, moderne. Un vrai café." L'aménagement du bar et la carte des boissons ont d'ailleurs été confiés à la société The BarmenAgency, spécialisée dans l'agencement professionnel. Une dizaine de cocktails traditionnels, des punchs, des cocktails de jus de fruits, des cocktails chauds, des cocktails de glace (30/42 F). Quatre bières à la pression : Kronenbourg, San Miguel, Blanche de Bruges et 1664 (19/21 F les 25 cl). Quatre en bouteilles : Corona, Sol, Desperados et Fosters. Outre les classiques soft-drinks et le petit noir, projectcafé sert des cafés aromatisés au sirop Monin, différents thés, des infusions, etc. L'espresso est à 11 F.
Quant à la carte restaurant, elle revient à Sacha Finkesztajn, un traiteur de la rue des Rosiers. Au rendez-vous : Caviar de poivrons doux (29 F), le Gehakte leïbe (un classique de la cuisine ashkénaze précise la carte) 32 F, des Clubs sandwiches au tarama, saumon fumé, pickelt-fleich* (51/55 F). Une formule menu-ciné est proposée. Elle inclut, pour 129 F, un club sandwich et un dessert au choix, une boisson et une place de cinéma valable 3 mois au cinéma mk2 Gambetta. Il y aussi la formule ciné-cocktail, à 69 F avec un cocktail au choix et une place de cinéma. Attractif et intéressant. n

* charcuteries

Nathanaël Karmitz, à l'origine des mk2 projectcafé.

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L'HÔTELLERIE n° 2651 Magazine 3 Février 2000