Au sommet du mont Boeschèpe,
à deux kilomètres de la Belgique, De Vierpot est une ancienne ferme reconvertie en
estaminet depuis une quinzaine d'années. Sous les ailes du moulin, la vue porte loin tous
azimuts. Ce jour de semaine, en milieu d'après-midi, les bancs et les tables dans la
cour-terrasse sont déserts, de même que le jeu de boules flamandes auprès des tables.
Dimanche si le temps se maintient, il faudra attendre son tour pour consommer sa planche
garnie de roulade de lard, pâté de campagne, fromage du mont des Cats, pommes de terre
et beurre à l'ail. Il le sait, c'est là que Christophe Hosdez, 32 ans, à la tête de
l'affaire avec épouse et belle-mère depuis un an et demi, fera ou non la différence. De
Vierpot, fréquenté en semaine par les gens du cru français ou belges, comme n'importe
quel café de campagne, vivoterait dans ses deux petites salles, si accueillantes
soient-elles, avec leurs cinquante bières.
La prospérité est donc saisonnière, et dépendante de la pluieet du beau temps. Les
Hosdez ont quitté Lille et des emplois en apparence plus sûrs - un laboratoire
pharmaceutique pour Christophe - pour revenir au pays et goûter à la liberté.
Le fonds avait déjà bien vécu, le site est un lieu de passage touristique important sur
la chaîne des monts de Flandre.
Ce n'était donc pas gratuit. Il n'a aucun regret d'avoir vendu sa maison pour investir.
Le métier ? "Je l'ai appris." A côté de l'inestimable avantage
que représente cet espace en plein air, il manque au De Vierpot une salle supplémentaire
pour les spectacles. Ce sera peut-être pour plus tard. n
Christophe Hosdez au comptoir du De Vierpot reçoit ses clients. Du bois, de la
tôle émaillée, de la fonte, du cuivre et des nappes bonne femme.
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
L'HÔTELLERIE n° 2655 Magazine 2 Mars 2000