C'est écrit en gros sur la façade : L'Olympic, estaminet flamand, depuis 1927 (?). En poussant la porte, on se croirait plutôt dans un pub irlandais, avec sur les murs des photographies de fumeurs célèbres. Et en pénétrant plus avant dans l'arrière-salle, c'est la Pelforth et le vélo qui dominent, associés dans la gloire d'une équipe qui connut autrefois son heure de gloire dans le Tour de France. Des banquettes de cuir, des sièges de cinéma, des luminaires, photos et accessoires rappellent d'autres lieux. Le point commun entre le pub et l'estaminet, c'est évidemment la bière et plus particulièrement cette culture brassicole commune à la Belgique, au Nord de la Flandre et à l'Angleterre. On pourrait y ajouter l'importance du bois, bien présent à l'Olympic. Cela dit, cette création est un thème urbain indépendant de la tradition flamande, un travail où on reconnaît vite la patte de Roche, le décorateur calaisien auteur du thème Au Bureau. L'Olympic est avant tout une nouvelle affaire en ville. La SA Les Brasseurs, franchisée du concept de micro-brasserie Trois Brasseurs qu'elle a créée autrefois face à la gare de Lille- Flandres a eu l'opportunité d'acquérir les deux pas de porte voisins. Sa filiale la SA L'Olympic est dirigée par Bernard Dujardin, principal actionnaire. "L'idée, explique Dominique Caleffe, responsable des chantiers de création à la Lommoise de Brasserie (Lobra), était de créer un restaurant à thème en prise avec la région et de contribuer à donner de la valeur à un emplacement de gare encore délicat, en créant un linéaire de qualité." En même temps, l'Olympic relié à la micro-brasserie mitoyenne par de bonnes canalisations permet de profiter d'une capacité sous-utilisée. L'atelier de production de flammenkueches est également commun. "En recherchant une idée de concept, nous avons été fortement impressionnés par l'ambiance des cafés bruns d'Amsterdam et par la qualité de l'accueil et le respect du client chez les professionnels belges", rapporte Dominique Caleffe. "En même temps nous sommes fiers de notre région et nous tenons à faire référence à l'estaminet flamand", ajoute-t-elle. Cette affaire, trois millions de francs d'investissement et douze postes de travail sans vraie saisonnalité, ne peut se comparer aux estaminets de campagne. C'est avant tout un bar à bières de belle capacité à Lille avec une possibilité de petite restauration, et l'occasion de tirer un quartier vers le haut. n
L'Olympic, mitoyen des Trois Brasseurs, est relié en direct au tank de garde
voisin. A la pompe, une blonde, une ambrée, une brune et une blanche. Des bières qui
coulent à 4,5 ou 5 % sauf l'Olympic à 7 %.
France Houpline, 32 ans, directrice de l'Olympic présente les produits de la
micro-brasserie. Cette ancienne de McDonalds ("j'y ai appris la gestion, la
rigueur...") dirige une équipe de douze personnes.
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L'HÔTELLERIE n° 2655 Magazine 2 Mars 2000
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