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L'Hôtel du Moulin de Paris à Magny-le-Hongre
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Un beau deux étoiles tout confort

Bel exemple que cet établissement. Il démontre que même dans un deux étoiles, il est possible d'apporter un confort de qualité et une décoration digne de ce nom. Visite guidée des lieux.

m Cécile Junod

Récemment sorti de terre à proximité de Disneyland (77), l'Hôtel du Moulin de Paris s'est décliné sur le thème du Vieux Paris, charme de La Belle Epoque à l'appui et s'est doté, pour le confort de sa clientèle internationale, d'une climatisation.
"Ici, explique Christine Gérondeau, décoratrice, nous avons voulu prouver que quel que soit le budget, il est toujours possible de décliner un thème décoratif permettant de rendre un lieu agréable, tout en lui apportant une âme. Souvent laissés pour compte côté décoration, les établissements de catégorie inférieure à trois étoiles peuvent pourtant tirer leur épingle du jeu, avec un peu d'imagination et d'astuces."
C'est en tout cas le parti pris qui a été décidé entre le propriétaire de l'établissement, Richard Duvauchelle, la décoratrice, Christine Gérondeau et l'architecte, Monsieur Warnery, dont la conception des volumes du hall, sur la base d'un atrium, fut déterminante dans les options prises.
Le décor du hall est inspiré de places parisiennes : colonnes, lanternes, bancs pu-blics et boutiques en trompe-l'œil donnent le ton, tandis que le dallage, inspiré par celui de la galerie Véro Dodat, se remarque par son calpinage particulièrement élégant.
Pour le bar et le restaurant, le thème fort et populaire de la brasserie parisienne a été retenu tout naturellement. Pour lui donner vie, on y retrouve : banquettes façon cuir moka, appliques et candélabres en cuivre avec boule opaline, grand miroir, chaises et tables bistro, piètements en fonte et sur les murs, gravures originales de Chéret chinées aux puces de Clignancourt.
Bien sûr, on retrouve ici l'indispensable clin d'œil aux stations de métro via l'incontournable carrelage blanc, rectangulaire et biseauté, qui a pris place dans les toilettes publiques.
Quant aux chambres, l'élément fort de leur décor, c'est une frise imitant les plaques des rues parisiennes. Cette frise, créée pour le lieu, reprend six noms de rues existant réellement. Le mobilier, en acajou foncé, offre des lignes très épurées. Sobriété également pour les doubles rideaux bicolores dont les œillets chromés autorisent une manipulation aisée par glissement sur une tringle assortie, évitant ainsi tout problème de cordon qui se coince.
Sol gris, murs blancs carrelés, appliques et accessoires chromés pour les salles de bains dont le petit effet décoratif se trouve dans la frise en damier noir et blanc.
Enfin, dans les couloirs, une moquette grise évoque le bitume parisien, tandis que des photos en noir et blanc de la capitale parachèvent le décor. Et pour le confort de tous, une climatisation au gaz naturel a été installée. n

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L'HÔTELLERIE n° 2660 Magzine 6 Avril 2000