Chez Monin, le goût est une affaire de famille. Depuis trois générations, cette société se veut, en effet, "au service du goût". Une des plus belles gammes de sirops à l'appui présente derrière le bar dans plus de 60 pays.
Sylvie Soubes
Les sirops Monin font partie des classiques du bar, des incontournables. La gamme n'est pas seulement exclusivement réservée au circuit CHR, elle multiplie les innovations et décline pas moins 70 saveurs différentes. Principaux objectifs : susciter la création de cocktails, laisser libre cours à l'imagination du barman. Parmi les lancements récents, citons les associations de sirops et de bières fonctionnant avec succès auprès des nouvelles générations de consommateurs. En février dernier, Monin inaugurait un sirop de rose. Début d'une collection romantique "interprétée au fil des saisons". Viendront le caramel, la cerise, la pomme verte, le coco, la vanille...
Un savoir-faire
"L'aromathèque" de Monin, confie-t-on, recense plusieurs centaines d'essences
naturelles et d'extraits aromatiques provenant de Grasse. "L'utilisation des
techniques ultramodernes se marie à un savoir-faire qui demeure cependant celui de
l'artisan, soucieux de la perfection de son travail." Une politique payante
puisque la société détient la première place du segment professionnel non seulement en
France mais aussi dans plus de 60 pays. L'an dernier, cette entreprise de Bourges
enregistrait une hausse des ventes de 15 %, sachant que l'export représente 45 % de son
activité.
Parce que l'éducation au goût fait partie de sa culture d'entreprise, Monin vient
également de créer un challenge destiné aux élèves des mentions complémentaires de
la région Ile-de-France. Le concours a eu lieu le 3 mai dernier dans les locaux du Lycée
professionnel Montaleau de Sucy-en-Brie (Val-de-Marne). Quatre autres établissements
préparant la mention se sont lancés dans l'aventure : le Lycée Escofier d'Eragny (95),
le Lycée de Saint-Quentin (78), le Lycée Médéric (75) et l'EPMT (75). "Les
candidats à cette finale étaient issus d'une présélection interne. Ils devaient
présenter deux cocktails inédits en utilisant au moins deux produits de la gamme Monin.
Les critères de jugement étaient basés sur la technique proprement dite (maîtrise de
la conception), sur la valeur olfactive, le goût, la verrerie, la couleur, la décoration
et l'originalité du nom", explique Pierre Vincent, proviseur du Lycée
Montaleau. Dix candidats et candidates se sont ainsi affrontés, rivalisant d'originalité
et de talent précoce. Deux classements étaient opérés* : individuels et par équipe.
Un concours à féliciter puisqu'il donne aux jeunes un avant-goût du terrain (en
montrant l'intérêt de se frotter aux concours professionnels notamment) et le goût de
la création. Heureuse initiative. *
En dates* Création en 1912 par Georges Monin (la société est dirigée aujourd'hui par son
petit-fils, Olivier Monin) |
La gagnante du premier challenge Monin Ile de France.
En chiffres* 100 salariés |
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L'HÔTELLERIE n° 2683 Magazine 14 Septembre 2000