IImplanté dans le lobby,
le bar plonge d'emblée le client dans l'ambiance design du One Aldwych.
En conciliant soif de modernité et respect de la tradition, le One Aldwych s'est rapidement fait un nom dans l'univers londonien, pourtant déjà bien occupé par des hôtels de grande classe. Une adresse très tendance à retenir.
Au cur du nouveau
quartier très en vogue de Covent Garden, le One Aldwych a pris place dans un bâtiment
construit en 1907 pour abriter le quotidien The Morning Post. Fleuron de
l'architecture Edouardienne de la capitale britannique, l'immeuble a été réalisé par
le cabinet d'architectes franco-anglais Mewès & Davis, qui est également à
l'origine des hôtels Ritz à Paris et Londres. Ils savaient privilégier l'élégance
classique et la simplicité.
Propriétaire du One Aldwych, Gordon Campbell Gray explique avec passion son hôtel :
"J'étais déterminé à éviter les clichés du style luxe international et à
résister à la tentation de suivre les tendances. Rien n'est plus triste que la
standardisation et rien ne se démode plus vite que les modes. Pourtant très actuel, le
One Aldwych est intemporel. Nous y avons banni le superficiel pour ne conserver que
l'essentiel, ce qui contribue réellement au succès d'un hôtel, à savoir un service
hautement professionnel et un grand confort."
Et si Gordon Campbell Gray a imaginé le One Aldwych, c'est à Mary Fox Linton,
décoratrice britannique, que l'on doit son interprétation. Créatrice d'avant-garde,
elle aime anticiper et faire découvrir les nouvelles tendances. Aussi a-t-elle donné vie
à cet hôtel différent. Sobre, mais recherché voire sophistiqué, cet établissement
est une invitation au raffinement et à l'élégance.
Bien que rénovée entièrement, la façade a gardé son aspect d'antan. Simple et bien
proportionné, l'édifice se caractérise par des angles arrondis, une coupole
vert-de-gris et un toit en pavillon recouvert d'ardoises. Les corniches, les balcons à
balustrade et les grandes fenêtres en fer forgé concourent à donner un charme très
parisien à l'ensemble.
Au sol de marbre poli, le hall d'entrée procure une sensation d'espace, de quiétude et
de délicatesse. Pour une note d'originalité, un des murs est habillé de maille
métallique. Au cours de ses nombreux voyages, Gordon Campbell Gray a acquis plus de 350
pièces d'art contemporain, harmonieusement réparties dans tout l'hôtel, d'où cette
insaisissable atmosphère artistique qui règne ici. D'ailleurs, au centre du hall, une
immense sculpture en bronze, signée Wallace, représente un rameur qui élève ses
pagaies jusqu'au niveau de la mezzanine. On peut voir dans cette uvre un rappel de
l'Angleterre traditionnelle : Oxford, Cambridge et le respect de certaines règles
essentielles comme l'hospitalité, par exemple. Quant au mobilier, il a été
spécialement dessiné pour cet espace, y compris les fauteuils chinois de taille
impressionnante.
L'ascenseur change de couleur selon les heures de la journée
Sur une mezzanine dominant le hall, le restaurant Indigo est meublé de fauteuils
hollandais, recouverts d'un remarquable tissu chenille. Une bande de soie aux tons safran
et bleu gris souligne le centre de chaque dossier. Sur les tables en bois ciré, les sets
de lin couleur sable sont disposés. Le mur de maille métallique du hall habille
également cet espace et s'harmonise avec la balustrade en acier poli et torsadé.
Bien que faisant partie de l'hôtel, le restaurant Axis et son bar sont indépendants. Il
y règne d'ailleurs une atmosphère différente. Avec un escalier en colimaçon, un bar en
laque noire et le sol couleur rouille, la décoration prend des allures années trente.
Les chaises et banquettes, recouvertes de cuir noir, contrastent avec les nappes et les
murs coquille d'uf. Tandis qu'une gigantesque peinture murale contemporaine, signée
Richard Walker et représentant une ville vue du ciel, habille tout le mur. La rotonde,
située en dessous du bar en mezzanine, est le lieu le plus intime du restaurant.
L'ascenseur, qui mène aux chambres, a la particularité de changer d'éclairage selon les
heures de la journée : jaune citron le jour, bleu indigo la nuit.
Le parti pris de l'uni se retrouve dans les circulations et les chambres. La moquette,
couleur sable, a été spécialement tissée pour l'hôtel, et seule une bande de couleur,
différente pour chaque étage, vous permet de retrouver facilement votre chambre.
Partout, les lignes sont épurées. Le mobilier est en érable et les armoires en maille
métallique. En soie, les rideaux se déclinent en bleu fumé, lavande, vert cendré,
rouge cuivre et beige miel. Pas de dessus-de-lit, mais de moelleuses couettes blanches
passepoilées.
Dans les salles de bains, mariage des matériaux classiques et design avant-gardiste. La
pierre polie de Terrago, couleur châtaigne, souligne la blancheur d'une vasque qui semble
suspendue au-dessous du miroir créé par Philippe Starck. Et pour suivre son programme
télé de son bain, une petite télévision, perchée au bout d'un bras flexible, semble
avoir poussé dans la pierre, telle une plante du futur.
Autre originalité du lieu à ne pas manquer : la piscine en stéréo qui diffuse sous
l'eau des airs d'Opéra. *
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One Aldwych :
London W C2B 4BZ
Tél. :
00 44 20 7300 1001
Web :
www.onealdwych.co.uk
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L'HÔTELLERIE n° 2683 Magazine 14 Septembre 2000