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Engagé depuis plusieurs années dans une politique ambitieuse en matière d'environnement, le groupe Accor a équipé le Novotel de Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) d'une installation solaire lui permettant d'assurer 50 % de ses besoins en eau chaude. Une réalisation qui peut en appeler d'autres.
m Philippe Faner
L'installation a valeur de
symbole pour le groupe Accor. Elle fait figure d'exemple dans le domaine de l'hôtellerie
et du tourisme, secteur 'gourmand' en matière de consommation d'eau chaude sanitaire. En
inaugurant au mois de juin dernier une installation solaire au Novotel Sophia-Antipolis
(97 chambres), le groupe international a voulu marquer d'une pierre blanche les efforts
qu'il a entrepris depuis 1993 dans le domaine de l'environnement.
L'hôtel bénéficie en effet d'un système qui lui permet d'assurer 50 % de ses besoins
énergétiques en eau chaude. L'installation repose sur un principe simple, accessible au
commun des mortels : sur la terrasse du Novotel, des capteurs solaires (113 m2 de
superficie) emmagasinent de l'énergie fournie naturellement. Par un système de tuyaux
reliés à des ballons situés dans des locaux techniques, l'énergie est stockée puis
restituée à la demande sous forme d'eau chaude sanitaire.
Ce projet, unique dans le sud de la France au niveau de l'hôtellerie, est le fruit d'un
partenariat étroit engagé entre l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie) et le groupe Accor. L'opération, qui a reçu le concours technique et
financier de la délégation régionale de l'Ademe et de la région PACA, s'inscrit dans
le cadre d'un projet ambitieux. Un accord de coopération a été passé entre l'Ademe et
Accor en 1999 pour l'utilisation et la maîtrise des énergies renouvelables. Pendant
trois ans, un programme de travail portant sur différents domaines lie les deux
structures : utilisation rationnelle de l'énergie, gestion et élimination des déchets,
développement des énergies renouvelables, conception et gestion environnementale des
bâtiments, formation et sensibilisation des collaborateurs.
Développer ces projets
Il ne faut pas oublier qu'un système de chauffage solaire, tel que celui qui a été
installé à Sophia-Antipolis, est non polluant : il évite le rejet dans l'atmosphère de
11 tonnes de CO2 et contribue dans le même temps à diminuer l'effet de serre. "Nous
voulons multiplier les expériences de ce type, affirme Marc Thépot, directeur des
opérations Affaires et Loisirs du groupe Accor en région PACA, en particulier dans
les Novotel où l'architecture se prête le plus à ces installations."
Parmi les réalisations citées en exemple par le groupe, on évoque le cas de l'hôtel
Formule 1 de Perpignan (Pyrénées-Orientales) dont l'installation a été mise en place
en mars dernier. Ou celle du Novotel Gosier-Bas du Fort (Guadeloupe), opérationnelle
depuis décembre 1998. Depuis peu, c'est le Novotel d'Avignon Sud (Vaucluse) qui a
bénéficié à son tour des mêmes aménagements.
L'investissement réalisé à Sophia-Antipolis est de l'ordre de 4 500 F au m2. L'Ademe
s'engage, sous certaines conditions, à financer une partie de la dépense aux différents
stades de l'élaboration du projet. Une étude de faisabilité doit avoir été réalisée
par des professionnels. Les capteurs auront fait l'objet d'un accord du CSTB (Centre
scientifique et technique du bâtiment). Enfin, une garantie de résultat est engagée
entre les différents partenaires de l'opération de manière à assurer le suivi et la
pérennité de l'installation. Les efforts engagés en matière de thermique solaire
pourraient faire tache d'huile dans le Sud, la région bénéficiant toute l'année d'un
bon ensoleillement. n
Ademe, délégation régionale PACA
141, avenue du Prado
13417 Marseille CEDEX 08
Tél. : 04 91 78 91 85
Web : www.ademe.fr
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L'HÔTELLERIE n° 2712 Magazine 5 Avril 2001