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A Alès, dans le Gard, l'Hôtel de La Draille a rejoint en début d'année Inter Hôtel afin de bénéficier d'une identité nationale reconnue et de l'ensemble de ses structures commerciales.
m Jean Bernard
Comme 234 autres hôtels à
travers la France, l'Hôtel-restaurant de La Draille, à Alès (Gard), a reçu en début
d'année le guide 2001 de la chaîne Inter Hôtel. Un recueil plutôt bien réussi où
l'établissement, géré par Guy Deville depuis avril 1995, apparaît pour la première
fois.
Cette entrée effective dans le groupement d'hôtels indépendants, présidé par Jean
Lavergne, a été envisagée l'été 2000 au moment où les ouvertures presque
simultanées d'un Première Classe et d'un Deltour Hôtel offraient une centaine de
chambres supplémentaires, aux portes des Cévennes. La concurrence se faisait ainsi plus
rude et Guy Deville, fort jusque-là d'une position très favorable en périphérie
urbaine, ne pouvait éviter une baisse d'activité même si lui bénéficie de l'atout que
représente un restaurant. "Deux créations d'un coup, c'était beaucoup. Trop
même. Un hôtel qui se crée génère 10 % d'activité nouvelle, mais le reste, il faut
bien qu'il le prenne sur ceux déjà présents sur la place."
Après avoir sollicité, un peu plus tôt, un classement en 2 étoiles qu'il n'avait pas
un instant envisagé lors de la reprise et de la remise en état d'un hôtel à l'histoire
un peu particulière (L'Hôtellerie du 8 janvier 1998), Guy Deville a donc une
nouvelle fois changé de stratégie. "kience que les chaînes constituaient de
bien meilleures références que tous les classements issus d'une réglementation devenue
obsolète. J'avais d'ailleurs également contacté les groupes Accor et Envergure, mais
chez eux, tout est trop systématiquement répétitif. Avec Inter Hôtel, chaque
établissement conserve son propre caractère."
Climatiser 25 chambres
Son indépendance n'est ainsi pas remise en cause et son hôtel peut bénéficier de
l'ensemble des services commerciaux du groupe sans perdre son âme.
A la page présentant l'hôtel de La Draille dans le guide tiré à 320 000 exemplaires,
il devra cependant attendre un an pour qu'apparaisse le résultat de sa prochaine campagne
de travaux. Afin de se donner un nouvel atout de confort, Guy Deville va en effet
climatiser dans un premier temps la moitié des 50 chambres de son établissement cet
été, ce qui représente un investissement de 250 000 francs qu'il faudra donc répéter
un an plus tard pour l'autre moitié. "Une étape indispensable même s'il est,
comme le choix télévisé, difficile de facturer en plus au client. C'est simplement une
question de confort que nous lui devons." n
Jean Lavergne remet à Guy Deville la plaque qui atteste de sa présence au sein
de la chaîne Inter Hôtel.
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L'HÔTELLERIE n° 2716 Magazine 3 Mai 2001