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Dans le Gard
Entre Anduze et Saint-Jean-du-Gard, deux fiefs touristiques gardois, Pierre Martinez a transformé et agrandi une ancienne résidence hôtelière pour la mettre aux normes de la chaîne américaine. Un vrai pari.
m Jean Bernard
Longtemps simple bâtiment
gris en bordure de la route qui relie Anduze à Saint-Jean-du-Gard dans les Cévennes, la
résidence hôtelière Les Acacias s'est révélée rayonnante de couleurs. Oubliée la
clientèle de seniors qui s'y installait pour des séjours plus ou moins longs, et
bienvenue aux touristes ou aux adeptes du séminaire !
Cette mutation, c'est Pierre Martinez qui l'a voulue ainsi, un peu par hasard. Acquéreur
de cette vaste propriété de 6 hectares en décembre 1999 après 18 mois de démarches,
il avoue être "tombé amoureux du cadre, alors que je cherchais entre Hérault et
Gard un lieu pour m'installer et développer une activité de résidence hôtelière. Nous
nous sommes donc lancés dans un chantier homérique, d'abord en détruisant une partie du
bâtiment, et ensuite en restaurant ou en agrandissant l'ensemble".
Mais, à ce moment-là de l'aventure, l'ancien ingénieur en informatique, qui a
découvert l'activité d'hôtelier à force de jouer un rôle de consultant pour
l'ensemble des hôtels Campanile du sud de la France, suit toujours sa première idée qui
le verrait recevoir des personnes âgées dans un lieu aménagé pour elles avec une
structure d'intervenants médicaux recrutés à proximité. "C'est finalement
l'agent du service hôtellerie de la chambre de commerce et d'industrie d'Alès qui nous a
fait changer d'orientation. Une étude de marché prouvait que dans cette région il y
avait trop d'hôtels 2 étoiles, et qu'une création de niveau supérieur pouvait nous
démarquer. Nous avons suivi son conseil..."
A peine ouvert et déjà complet
Le projet a évolué, les coûts de réalisation aussi puisque, à l'arrivée, l'ensemble
a nécessité 10 millions de francs d'investissements, dont 10 % obtenus du conseil
régional au titre de subvention grâce, encore, à l'aide de la CCI. Mais le résultat
est probant. Avec environ 3 000 m2 couverts sur trois niveaux, Pierre Martinez, son
épouse et sa sur, dirigent un hôtel de 48 chambres et 5 appartements. Un volume
qui ouvre de nouvelles perspectives avec les autocaristes ainsi que les séminaires
puisque l'établissement s'est doté d'une salle de travail. "Pour réaliser
l'ensemble, on a pris les règles du jeu imposées par la chaîne Best Western et on les a
appliquées. A une exception, le prix des chambres que nous avons fixé entre 300 et 500
francs et qui est inférieur à leur étude."
Pour le reste, tout est là, de la climatisation à la piscine, en passant par la salle de
remise en forme.
"Nous y ajoutons en cuisine une équipe composée de Vincent Dutois, le chef, et
Julien Queva, son second, un ancien de Thalacap aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Et nous
complétons par une notion de service qui paraît essentielle et qui va de l'accueil
bilingue à la volonté de répondre toujours positivement aux souhaits de la
clientèle." Un état d'esprit mis à rude épreuve dès l'ouverture. "Pendant
15 jours, nous avons accueilli l'équipe de tournage d'un film. Nous étions complets, et
surtout, il fallait s'adapter à leur rythme de travail et de vie. Visiblement, cela s'est
plutôt bien passé puisqu'ils sont revenus encore 3 jours un peu plus tard, explique
avec une certaine fierté Pierre Martinez. Nous ne sommes pas issus de métiers de
l'hôtellerie et de la restauration, mais de notre statut de clients d'hier, nous avons
retenu ce qui manquait trop souvent ailleurs, même dans de grandes maisons, pour le
proposer ici, chez nous." n
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Un bâtiment très coloré qui abrite 48 chambres et 5 appartements.
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L'Hôtellerie n° 2742 Magazine 1er Novembre 2001