L'euro devrait profiter aux chaînes de restaurants© Communautés européennes 1995-2001 L'instauration de la monnaie unique a certes pour première conséquence de faire perdre les repères des consommateurs. Le temps qu'ils s'en trouvent de nouveaux. Malgré cela, les Français n'étant pas habitués à raisonner en centimes, même d'euros - lesquels ne sont d'ailleurs pas populaires dans l'Hexagone -, l'effet euro a pour conséquence psychologique d'écraser les écarts de prix, et du coup de fausser les perceptions portées sur eux. Ainsi, l'impression de différence de tarif entre un repas en cafétéria dont le ticket moyen se situe aux alentours de 7,7 e et un repas en restauration rapide à 4,5 e se dilue avec l'euro. Même si bon nombre de nos concitoyens continuent à compter leur argent, par goût ou par nécessité, l'écart avec un repas pris dans un restaurant à service à table n'est plus que d'environ 10 e, avec celui d'une cafétéria. En d'autres termes, la minimisation de l'impression de dépenses devrait profiter à la vente de plats supplémentaires, voire de vin en bouteilles, mais aussi de repas plus chers. Ne serait-ce que le temps que les consommateurs reprennent le dessus. L'euro devrait donc favoriser dans une première étape l'accès aux restaurants de moyenne gamme. Quant à la conversion des francs en euros, le fait, par exemple, que La Brioche Dorée passe en janvier 2002 son menu basique à emporter de 5,33 e à 5,64 e semble indolore pour le client. Qu'est-ce que 31 centimes d'euros ? Mais il s'agit tout de même d'une augmentation de 5,8 % à mettre dans le poste bénéfice de la chaîne. |
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L'Hôtellerie n° 2763 Magazine 4 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE