Les chaînes jouent la carte de la franchiseLes chaînes de restauration croient à la franchise, moyen logique et bienfaisant d'externaliser les investissements et de s'assurer un développement plus rapide. Ce qui ne veut pas dire qu'elle est décernée à n'importe quel candidat. Dans certains réseaux, comme Buffalo Grill ou McDonald's, les contrats de franchise ne sont donnés qu'à des gens connus et ayant fait leurs preuves dans la chaîne. Selon la Fédération française de la franchise, la restauration rapide regroupe 1 467 établissements en franchise, soit 58 % de l'offre, contre 439 en restauration à service complet (hors hôtellerie), soit 34 % du parc dans ce segment. Mais la tendance va en diminuant d'une année sur l'autre dans ce secteur de la restauration, qui représente à peine 6 % de l'ensemble des franchisés de France. 56 chaînes de restauration sont franchiseurs, auxquels il faut ajouter quelques enseignes comme, par exemple, Taverne et Comptoir de Maître Kanter, Quai n° 1, Au Bureau, parmi d'autres, qui préfèrent proposer de manière moins contraignante des licences ou concessions de marque, ou encore des partenariats. Selon l'étude de Coach Omnium, si la redevance annuelle moyenne se situe autour de 39 000 e par unité, il va de soi que l'uniformité n'est pas de mise. Cela peut varier considérablement en fonction de la formule, de la marque, de la taille de l'unité et d'autres facteurs aussi influents. Les redevances vont de 3 à 6 % du chiffre d'affaires, mais la moyenne la plus commune est de 5 %. La concession de marque coûte moins cher et tourne plutôt autour de 2 % des recettes ou encore sur la base d'un forfait non-indexé sur les ventes. Bien sûr, plus l'enseigne est forte en notoriété et dans ce qu'elle estime pouvoir apporter au franchisé en termes d'activité, plus elle est chère. On monte ainsi facilement à des royalties moyennes de 60 000 à 90 000 e par an pour un restaurant à service rapide ou de viandes, calculées sur la base d'un chiffre d'affaires moyen. La différence entre la franchise la moins coûteuse et la plus onéreuse se place dans un rapport moyen de 1 à 12. Les redevances au titre de la publicité et/ou de la formation sont rares et ne sont appliquées que par une poignée d'opérateurs. Quant aux droits d'entrée, la variété s'impose également, avec des coûts de 10 000 à plus de 50 000 e selon les enseignes et les formules de restauration, sans compter parfois des loyers perçus qui s'ajoutent suivant le type de montage. C'est sans doute le prix à payer pour espérer être soutenu par un bon franchiseur et voir son restaurant se remplir à fond. |
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L'Hôtellerie n° 2763 Magazine 4 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE