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Décor

Le Belloy Saint-Germain à Paris

Charme d'une demeure particulière

Quatrième établissement de Jean et Patricia Arvis, le Belloy Saint-Germain a été entièrement rénové pour offrir à sa clientèle le meilleur du contemporain dans un cadre de maison privée.

Cécile Junod

Plus qu'une simple décoration, ici une complète image. Régine Andriès, la décoratrice, a transmis à cet hôtel de charme, l'authenticité d'une demeure privée.

Ici, au cœur du Quartier latin, Paris a ce charme exquis du temps passé où il fait si doux de vivre. C'est dans cet esprit que l'hôtel Belloy Saint-Germain a totalement réinventé son décor pour offrir le meilleur du contemporain et l'authenticité d'une maison de famille. Cette grande transformation s'est opérée sous la houlette de l'architecte Bruno Le Moal et de la décoratrice Régine Andriès. Entièrement climatisé, cet établissement répond désormais à toutes les exigences de la clientèle internationale d'aujourd'hui. Les 50 chambres de catégories standard, supérieure et suite, sont équipées de téléphones directs, de prises modems, de télévisions satellite, de coffres-forts individuels et de minibars. Et côté ambiance, plus qu'une simple décoration, il a fallu créer ici une complète identité.
"Pour donner une âme à cet hôtel, nous avons donné carte blanche à Régine Andriès, explique Patricia Arvis. Nous avions visité le Regent's Garden, un hôtel situé dans le XVIIe arrondissement et entièrement rénové par elle. Le décor et l'atmosphère qui s'en dégage nous ont séduits, aussi avons-nous confié notre 4e établissement parisien à cette décoratrice dont la sensibilité un brin sophistiquée était en accord avec nos attentes."
Pour respecter l'esprit du quartier, Régine Andriès a imaginé un décor autour du thème du livre. Intimiste, le salon est habillé de tentures d'un rouge sombre enveloppant, de belles boiseries patinées qui réchauffent les murs de pierre existants, et de bibliothèques chargées de livres. Les matières et coloris ont été savamment choisis pour donner une impression de 'vécu'. Rien ici ne semble neuf. Dès l'entrée, l'atmosphère de maison particulière se fait sentir. La banque d'accueil s'est faite discrète, tandis qu'un joli mobilier ancien donne à cette pièce son caractère personnalisé. Les chambres de catégorie supérieure ont été traitées en vert céladon, une teinte particulièrement apaisante avec de beaux tissus signés John Churchill, tandis que les chambres standard ont été déclinées en deux teintes avec une toile de Jouy Canovas : mauve et vieil or pour les unes, rouge et ivoire pour les autres.

 
Au sous-sol, la salle des petits-déjeuners est un lieu agréable pour bien démarrer une journée parisienne.

Là encore, on retrouve la patte de Régine Andriès. De formation classique, haut de gamme, elle affectionne les constructions et associations recherchées et délicates. Son art de marier les matériaux, les motifs et les teintes est souvent subtil, parfois audacieux. Cependant, elle évite l'originalité ostentatoire et refuse de céder aux phénomènes de mode si tôt démodés. Elle préfère des décors plus sages et intemporels, toujours agrémentés d'une note de sophistication. Egalement très soucieuse des contraintes spécifiques à ce secteur d'activités, elle reste très sélective quant aux choix des matériaux, coloris et objets. Ici par exemple, tous les meubles sont protégés par des vitres. n zzz36v zzz40d

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L'Hôtellerie n° 2776 Magazine 4 Juillet 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE