A Paris comme en province, le haut de gamme a souffert d'une désaffection de la clientèle étrangère au cours du mois d'août dernier. Heureusement, les prix se sont bien tenus. Les hôtels moyenne gamme, quant à eux, s'en sont bien sortis, en particulier en dehors de la capitale.
Claire Cosson
On a beau dire que les Américains et les Japonais ne
représentent qu'une petite part des touristes visitant la France en période estivale,
leur absence a cette année lourdement pesé sur les niveaux de fréquentation de
l'hôtellerie française. En particulier au cours du mois d'août dernier. Les chiffres du
baromètre PKF Hotelexperts (établi à partir d'un échantillon d'hôtels classés du 2
au 4 étoiles comprenant quelque 3 000 chambres) en font d'ailleurs la preuve.
Dans le créneau haut de gamme, à Paris comme en province, la clientèle américaine et
asiatique manquant en effet cruellement à l'appel, les taux d'occupation ont sensiblement
chuté en août dernier. Le remplissage moyen des hôtels 4 étoiles parisiens est ainsi
passé de 78,8 % en 2001 à 69,3 % en août 2002, soit un fléchissement supérieur à 12
%.
Hormis les catégories Palaces et Hôtels de charme, qui sont parvenues à améliorer
leurs performances atteignant respectivement les 76,9 % et 58,1 % d'occupation, tous les
autres segments ont eu du mal à faire le plein. Une difficulté qui n'a pas épargné les
établissements haut de gamme en province. Ces derniers ont du reste enregistré une
baisse d'occupation de quelque 7 % à 68,1 % contre 73,3 % un an plus tôt.
Malgré cela, l'hôtellerie 4 étoiles a tout de même réussi à sauver les meubles
grâce à une bonne tenue de la recette moyenne chambre (RMC). Les unités 4 étoiles de
la capitale ont effectivement constaté une hausse de leur RMC de l'ordre de 12 % à
283,81 e. De quoi leur permettre de limiter les dégâts au niveau du revenu par chambre
disponible (RevPar) qui n'a finalement régressé que de 1,5 % au terme du mois d'août.
Des hôtels 2 étoiles provinciaux en pleine santé
Quant aux établissements haut de gamme provinciaux, ils ont eux aussi profité d'une
forte progression de leur RMC (+ 14,2 %), soit 274,48 e. Concernant l'hôtellerie moyenne
gamme, la tendance se montre beaucoup plus disparate d'après le cabinet PKF Hotelexperts.
Les unités 2 et 3 étoiles de la Ville lumière ont effectivement, elles aussi, observé
un léger repli de leur TO global (- 0,4 %) et de leur RMC (- 1,1 %) à 74,64 e.
La baisse de ces indicateurs résulte cependant en majeure partie de la moindre activité
des hôtels 3 étoiles qui ont cumulé une diminution d'occupation (- 0,5 %) et une RMC en
retrait
(-2,5 %). Les 2 étoiles tirant, pour leur part, très bien leur épingle du jeu avec une
hausse de 1,8 % de leur RevPar.
Côté province, les hôtels 2 étoiles ont eux aussi bien mené leur barque accueillant
davantage de clients (+ 2,7 % d'occupation), qui ont en outre déboursé plus que
d'habitude (+ 4 %). Les établissements 3 étoiles ont, en revanche, rencontré quelques
difficultés supplémentaires, notamment au niveau de la fréquentation qui a plongé de
2,3 % à 67,5 %. Mais leur RMC grimpant de 2,9 % à 81,04 e, leur RevPar s'est stabilisé
à 54,69 e à fin août (+ 0,6 %). n
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Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme |
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Les Palaces : hôtels de prestige situés dans des sites exceptionnels et offrant une
gamme de services complète. La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 e HT.
n Les Grand luxe : hôtels de grande renommée appartenant à de grandes chaînes internationales. n Les Gros porteurs : hôtels se caractérisant par des capacités importantes (400 à 1 000 chambres). n Les First class : hôtels 4 étoiles standard. |
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L'Hôtellerie n° 2789 Magazine 3 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE