è Une activité en baisse de régime
è La province en difficulté
è Des additions plutôt maigres
Emmanuelle Georges - L'Hôtellerie/Coach Omnium
Cette année, le mois de juillet n'aura pas été très ensoleillé ni pour les vacanciers, ni pour les restaurateurs. L'activité des professionnels du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium n'est pas au beau fixe. L'évolution cumulée du nombre de couverts servis de janvier à juillet 2002 par rapport à 2001 chute de 2,7 %. C'est la province qui souffre le plus en perdant près de 12 %. Beaucoup de restaurateurs s'accordent à penser que la mise en place des 35 heures perturbe de plus en plus les saisons. "Nous remarquons de manière de plus en plus flagrante une mutation dans les habitudes de consommation des touristes. Les voyages en groupe au mois de juillet sont devenus une véritable peau de chagrin", reconnaît Robert Dollinger du restaurant Pax à Strasbourg. Mais, c'est surtout au niveau de la fréquentation individuelle que se plaignent les professionnels du baromètre. "Il y a une nouvelle donne quant à la répartition des congés, les vacances sont prises de plus en plus tard et davantage réparties sur l'ensemble de l'année", affirme Vincent Favasuli de l'hôtel Campanile à Nîmes. Autre tendance dégagée pour ce mois de juillet par certains restaurateurs : l'absence des touristes américains attribuée aux événements du 11 septembre 2001. Cela n'empêche pas la capitale, avec l'arrivée des vacances, de bénéficier, quant à elle, d'un vent favorable. Elle gagne ainsi 15 % en nombre de couverts servis par rapport à l'année précédente. Aux Parisiens, qui ont boudé les vacances de juillet, s'ajoute la clientèle étrangère, toujours attirée par la Ville lumière, et qui dope l'activité des restaurateurs. Et ce sont les restaurants haut de gamme qui se frottent le plus les mains avec une activité en hausse de 2,9 %. Ce n'est pas l'addition qui va redonner des couleurs à l'ensemble de la profession. Avec un prix moyen couvert inférieur de 3,6 % au cumul de janvier à juillet 2002 par rapport à 2001, seuls les banquets sont en fête. L'été reste une période propice aux mariages et aux réunions de famille de toute sorte. Le prix moyen couvert des dîners, quant à lui, fléchit de 4,1 % par rapport à l'an dernier. La clientèle des particuliers, principale intéressée des dîners, n'a pas délié facilement les cordons de sa bourse au début de la période estivale. Et encore une fois les restaurateurs expliquent cette évolution par les 35 heures. "Les clients gèrent différemment leur argent : ils partent plus souvent, moins longtemps et ont moins d'argent à dépenser", explique Madame Sagne du restaurant Au Belvédère à Limoges. Pas de doute, les habitudes de consommation des Français se modifient, aussi bien en matière de vacances que de restauration. Tout cela perturbe la profession qui ne peut qu'observer les changements sans trop savoir comment réagir. nzz
Résultats globaux toutes régions |
|
---|---|
Juillet 2002 | Prix moyen couvert |
* Déjeuners | 19,50 e |
* Dîners | 21,60 e |
* Banquets | 22,50 e |
* Total, hors banquets | 20,50 e |
* Total, avec banquets | 20,80 e |
Résultats géographiques Janvier à juillet 2002/2001 |
Evolution |
Evolution |
---|---|---|
* Paris, avec banquets | 15,0 % | - 6,8 % |
* Couronne Paris, avec banquets | - 2,5% | 3,2 % |
* Province, avec banquets | - 11,9 % | - 6,2 % |
Selon les prix pratiqués - TTC - SC, boissons comprises avec banquets | ||
* Restaurants de 10 à 20 e/couvert servi | - 6,6 % | - 3,3 % |
* Restaurants de 20 à 30 e/couvert servi | - 0,6 % | - 2,9 % |
* Restaurants de + de 30 e/couvert servi | 2,9 % | - 3,7 % |
Selon les services | ||
* Déjeuners | 6,4 % | - 0,5 % |
* Dîners | 2,9 % | - 4,1 % |
* Banquets | - 10,0 % | 1,7 % |
* Total, hors banquets | 4,9 % | - |
* Total, avec banquets | - 2,7 % | - 3,6 % |
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L'Hôtellerie n° 2789 Magazine 3 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE