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	de septembre 2003	MARCHÉ

Annecy

Hôtellerie : le charme de la ville opère

Surnommée la 'Venise des Alpes', Annecy ne manque pas d'en séduire plus d'un. Dotée d'un charme qui lui est propre, la ville met un point d'honneur à conserver la pureté de son lac et la beauté de ses montagnes, sans perdre de vue son développement économique et touristique.

Par Coach Omnium zzz20h

Au cœur du pays du Mont-Blanc, Annecy fait partie de ces villes gâtées par la nature aussi bien en été qu'en hiver. Elle a tout pour séduire les vacanciers : plages, montagnes, grands domaines skiables à proximité... De plus, Annecy est bien reliée au reste de la France (TGV et liaisons aériennes à partir de l'aéroport d'Annecy-Methet) et même au monde (les aéroports de Genève et de Lyon sont rapidement accessibles en voiture). Ainsi, elle offre un environnement très attractif aux entreprises, et représente le premier pôle économique de la Haute-Savoie. Le parc Altaïs, entre autres, en est l'illustration ; il s'agit d'un site qui a pour vocation d'accueillir les activités industrielles et de services liées à l'industrie de l'agglomération annécienne. De fait, de nombreuses sociétés leaders sur leur marché ont trouvé la zone attrayante, et le lui ont bien rendu : le département s'est hissé parmi les premiers exportateurs français. Annecy compte également nombre de PME en bonne santé. Ce développement d'entreprises a fait le bonheur des spécialistes du tourisme d'affaires. Pour preuve, ce dernier a connu une forte progression en Haute-Savoie : en 2002, le pourcentage des nuitées d'affaires a atteint 50 % du nombre total des nuitées à Annecy. Il est vrai que peu de départements peuvent proposer ce savant mélange d'infrastructures, de qualité de l'accueil et de variété des activités. Depuis 1999, 'Annecy congrès' a pour mission de promouvoir la destination en tant que lieu de manifestations. Elle bouge aussi culturellement : en mai et juin, elle accueille le festival du Film d'animation depuis plus de 40 ans et s'est de fait imposée comme la référence mondiale dans ce milieu.

Part de l'offre hôtelière par catégorie

Traitement & analyse : Coach Omnium
Informations émanant du CDT de Haute-Savoie, office de tourisme d'Annecy, Annecy Congrès.

Une offre hôtelière adaptée
L'agglomération d'Annecy (Annecy et 6 communes) compte 55 hôtels en 2002, soit 2 110 chambres. 43 hôtels supplémentaires se situent hors agglomération, dans la zone lac d'Annecy ; ils étaient plus nombreux auparavant. Cette diminution n'est pas un signe de mauvaise santé de l'hôtellerie annécienne, mais s'explique par des différences de fonctionnement selon l'emplacement de l'hôtel à l'intérieur ou à l'extérieur (zone lac d'Annecy) de l'agglomération. Il est vrai que les hôtels du tour du lac sont davantage sensibles à la saisonnalité que ceux de la vieille ville qui vit toute l'année. Au demeurant, malgré la fermeture de quelques unités en bordure de lac, de nouveaux établissements continuent de voir le jour dans la vieille ville. Il est vrai qu'une dizaine d'hôtels a fermé, mais ils ont été remplacés par des hôtels de chaînes comprenant plus de chambres (Impérial Palace, Novotel et Holiday Inn), notamment à l'époque des Jeux olympiques d'Albertville. A Annecy, toutes les catégories d'hôtels sont bien représentées, du 0 au 4 étoiles. A l'instar de la répartition du parc hôtelier français, les hôtels 2 étoiles sont les plus représentés (plus de 50 % du parc). En deuxième position arrivent les 3 étoiles (29 %), puis les 0 étoile (10,9 %), 1 étoile (9,1 %) et 4 étoiles (3,6 %). La capacité moyenne des hôtels annéciens, plus de 27 chambres, est quelque peu inférieure à celle des hôtels français (33 chambres), voire réduite de moitié en ce qui concerne le haut de gamme.  

Une saisonnalité marquée
Certes, Annecy n'est pas une ville remplie toute l'année. Cependant, l'hôtellerie annécienne se porte au global plutôt bien. Le taux d'occupation hôtelier annuel (toutes catégories confondues) s'est élevé à 58 % en 2001 et en 2002, cachant une importante disparité en fonction des mois. Pour preuve de cette saisonnalité, le taux d'occupation estpassé de 44 % en janvier 2002 à 83 % en août 2002 pour retomber à 41 % en novembre/décembre 2002. En juin, juillet et août, la destination fait un tabac et l'hôtellerie annécienne reprend des couleurs. Selon l'office de tourisme, 80 % des vacanciers viendraient à Annecy pour le lac, puis pour visiter la vieille ville, pour la montagne (sport, nature), et également pour les activités culturelles. Il est vrai que la ville savoyarde est réputée pour sa vaste gamme de loisirs adaptée à chaque âge. Pendant l'été, la clientèle est plutôt familiale et les catégories d'hôtels les plus fréquentées sont les 2 et 3 étoiles. En revanche, hors vacances scolaires, de préférence au printemps et en automne, la ville constate l'arrivée de célibataires et de couples sans enfant de catégories socioprofessionnelles supérieures, prêts à dépenser plus d'argent. L'hiver, contrairement aux idées reçues, les touristes ne viennent pas à Annecy pour le ski, les pistes les plus proches se trouvant quand même à environ 25-30 kilomètres. C'est la raison pour laquelle le taux d'occupation n'atteint pas le niveau que l'on pourrait imaginer : en janvier (44 % en 2002 et 47 % en 2001), en février (52 % en 2002 et 55 % en 2001) et en mars (60 % en 2002 et 51 % en 2001). Néanmoins, le taux de remplissage hôtelier des vendredis soir est très souvent impressionnant, car Annecy sert d'étape aux vacanciers souhaitant rejoindre une station de ski dès le samedi matin.n  

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L'Hôtellerie Restauration n° 2838 Magazine 11 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE