je réfléchis encore, depuis 3 jours
et j'en reviens toujours aux mêmes raisonnements :
- un secteur à fort taux d'emploi mérite, autant que d'autres, un taxation raisonnable,
- le restaurateur est un chef d'entreprise, s'il ne sait toujours pas comment se construit son CA et comment et pourquoi il réalise des marges, voire des pertes, et ce, précisément dans la tuyauterie de son entreprise, tel un plombier dans l'immeuble, il est fort probable qu'il se contente de la réponse : mon rez de chaussée est inondé, j'appelle les pompiers (et c'est trop tard), ou mon rez de chaussée est bien sec, donc je continue.
- l'agro-alimentaire fabrique ce que les restaurateurs, entre autres leur achètent, donc ces derniers ont des besoins,
- les restaurateurs ont des besoins parce que dans leur cuisine, il ne trouve plus la compétence pour faire, et les coûts de main d'oeuvre ne permettent pas de mettre sur le marché des produits à des prix accessibles pour les consommateurs,
- nous formons plus de tête bien remplies et bien faites que de manuels et de techniciens, donc nous n'avons pas de main d'oeuvre pour faire. Quand le fils de mon copain, titulaire d'un master en agro-alimentaire, choisit de passer son cap de boulanger, j'applaudit.
Quand mon propre fils, titulaire d'un master gestion commerce, choisit d'apprendre les techniques de réception, j'applaudit.
- quand on organise les temps de travail dans l'entreprise, on veille à offrir des plages horaires qui permettent, au delà du salaire proposé, aux demandeurx d'emploi de s'organiser. Et on constate qu'il vaut mieux 2 bons temps partiels choisis qu'un mauvais temps plein.
Nous en sommes simplement à un carrefour où la mutation de l'organisation de la société et des consommateurs font que nous produisons des services avec les hommes et les matières que nous trouvons.
ça s'appelle une révolution. Certains construisent leur révolution, d'autres essaient de la suivre.
Et il en ait une qui nous intéresse : c'est l'émergence (en fait, le retour) à des valeurs comme la proximité, le terroir, l'authentique). ET ne sommes-nous pas à un endroit intéressant ?
mardi 23 février 2010