Baisse des arrivées depuis 2015
Pour certains, cette augmentation rapide de chambres devrait avoir un effet négatif sur les taux d'occupation des hôtels, même si, dans l'absolu les arrivées internationales ne cessent de progresser (+ 4 à + 5 % par an dans le monde d'après l'Organisation mondiale du tourisme). Car la fréquentation des hôtels, déjà perturbée par les actes terroristes, la crise sociale, et maintenant le Brexit, risque de chuter encore un peu plus. En 2015, l'Italie (- 18,2 %), la Russie (- 36,1 %), l'Allemagne (- 6,6 %) ou encore le Japon (- 23,4 %) ont connu de fortes baisses de leurs arrivées. Le Royaume-Uni avait réussi à se stabiliser à + 1 %, mais c'était avant le Brexit, et la Chine avait continué de progresser (+ 41,8 %), tout comme les États-Unis (+ 5,5 %), grâce à un dollar avantageux par rapport à l'euro. En 2016, la situation s'aggrave. Au premier trimestre, les États-Unis (- 20,5 %) et la Chine (- 4,5 %) ont plongé. Seules les arrivées en provenance du Moyen-Orient ont augmenté (+ 4 %).
À Paris, en mars, le taux d'occupation moyen des hôtels a chuté de 6,52 points par rapport à mars 2015 (61,7 %). La situation a continué à se dégrader en avril (- 10 points) et mai (- 7 points). Et si certains pensaient que l'Euro 2016 allait permettre d'infléchir la tendance, il n'en a rien été. Pour les professionnels, le partenariat passé avec Abritel ne leur a pas été favorable, "même si c'était le meilleur moyen pour faire venir un grand nombre de personnes qui ne seraient pas allées à l'hôtel", estime Jean-François Martins. D'ailleurs convaincu de la pertinence de ce mode d'hébergement, la mairie explique approuver le concept mais pas l'utilisation dérivée qui en est faite : "L'économie de partage, oui. La spéculation, non", résume l'adjoint à la maire.
Publié par Catherine AVIGNON