Au début des années 1960 en France, le métier de sommelier était une espèce en voie de disparition. Mais, en 1961, est organisé pour la première fois le concours du meilleur sommelier de France : c’est le début du renouveau de la profession.
De très nombreux concours de sommellerie sont organisés aujourd’hui en France et dans le monde, dans les traditionnels pays producteurs de vins bien évidemment mais aussi au Maroc, en République dominicaine, aux Philippines à l île Maurice, en Chine, en Corée du Sud… La profession s’internationalise : sur le podium du dernier concours du meilleur sommelier du monde, qui s’est déroulé en avril à Anvers (Belgique), figurent un Allemand, une Danoise et un Letton.
Depuis leurs premières éditions, les concours sont marqués par deux évolutions notables. Tout d’abord, le niveau des candidats a incontestablement progressé car si le niveau des épreuves pratiques est resté constant, la partie théorique n’a en revanche plus rien à voir avec ce qui était demandé les premières années. À cela, plusieurs explications : au début des années 1960, les ouvrages sur les vins étaient très rares. Par conséquent, les candidats disposaient de peu d’informations sur les vins français et, à plus forte raison, sur les vins du monde.
Autre évolution : les femmes sont de plus en plus nombreuses dans la profession, y compris à des postes de responsabilité dans des restaurants prestigieux, tels que le Ritz à Paris, ou la maison Pic à Valence (Drôme). C’est une femme, Pascaline Lepeltier, qui a remporté le dernier titre de meilleur sommelier de France en 2018, alors qu’elle était également devenue MOF la même année. En outre, des femmes figurent régulièrement sur les podiums des concours internationaux.
Publié par Paul BRUNET