L'histoire du Diapason, un hôtel-restaurant situé dans le village du Broc (Puy-de-Dôme), est le fruit d'un concours de circonstances. Tout d'abord, le chef Raphaël Beringer et son épouse, Patricia, professeur d'accordéon, veulent élaborer un projet mariant cuisine, hôtellerie et animations musicales. Parallèlement, la communauté de communes d'Issoire porte un projet d'hôtel-restaurant, dans le but de revaloriser le patrimoine et répondre aux besoins d'équipement du village. Un changement de majorité et le financement n'est plus assuré. Le maire du Broc reprend le dossier à son compte. Plusieurs candidats se présentent, abandonnent. Jusqu'à Raphaël Beringer. "Je ne connaissais pas l'Auvergne, c'est la première fois que j'y venais. Je connaissais le projet grâce à un professeur de l'Institut Paul Bocuse." En 2009, un protocole d'accord est signé. "J'avais une affaire à Lyon, un restaurant, mais je ne suis pas citadin, je cherchais à faire autre chose."
Un investissement de 2,65 M€
Trois ans de travaux ont été nécessaires. La création est signée par Jean-Jacques Erragne, qui a été l'architecte de Serge Vieira. Les six chambres de 30 m2 et le restaurant panoramique donnent sur la vallée, du Forez au Sancy. Les investissements se sont élevés à 2,15 M€ pour les institutionnels (Région, département, ville du Broc, Issoire communauté, l'Union européenne et l'État) et 500 000 € pour le couple, "dont la moitié pour la cuisine qui fait 92 m2", et la création du fonds de commerce.
Ouvert en mars 2013, le Diapason a trouvé ses marques. Le restaurant sert cinquantaine de couverts en moyenne par jour, pour un ticket moyen de 65 €. "Plus ça va, plus on simplifie. On suit les saisons et on change la carte tous les deux mois. On fait tout sur place, pains et viennoiseries compris." Mais le restaurant n'existe que parce qu'il y a l'hôtel. Côté chambres, le chiffre d'affaires a doublé cette année, avec des taux d'occupation de 90 % en saison estivale et de 60 % en moyenne sur l'année pour des tarifs de 95 à 130 €, "depuis que nous nous sommes inscrits chez les principales OTA. Et les clients mangent sur place."
Publié par Pierre BOYER