Les plates-formes pétrolières ont besoin de personnel chargées de la gestion des espaces de repos, de restauration et de loisir appelés base-vie. La France est réputée pour ses spécialistes à l'image de la Sodexo, qui accompagne depuis quarante-cinq ans ceux qui vivent et travaillent dans des conditions extrêmes.
Sur les plates-formes pétrolières, les serveurs sont devenus rares depuis la généralisation des self-services. Le poste hôtelier principal est celui de 'camp-boss' ou intendant. Il s'occupe de l'approvisionnement, du stockage, de l'hygiène et de la gestion des stocks. Il fait équipe avec un cuisinier qui encadre une équipe de locaux. Il doit être autonome, savoir faire preuve d'autorité, de patience et de diplomatie avec son personnel mais aussi avec l'équipage. David, 28 ans était camp-boss en Norvège. La Sodexo le rémunérait 1 900 € net par mois plus environ 760 € de primes, le tout net d'impôt en raison de son statut d'expatrié.
Un univers où la nourriture est primordiale
Un rig (plate-forme de forage) est une ruche où l'activité est permanente. Les équipes sont doublées pour assurer les relèves jour et nuit. À bord, l'univers est masculin et ne se féminise qu'à de rares exceptions. En Norvège, Eldorado de l'or noir, les femmes travaillent comme radio, médecins, cuisinières et, rarement, serveuses. La langue de l'offshore est l'anglais. Les différentes nationalités se mélangent peu. La hiérarchie est importante, stricte mais peu ostentatoire.
On dort, on travaille et surtout on mange. Les compagnies pétrolières sous-traitent cette activité à des sociétés de restauration collective. Ces dernières se chargent aussi de l'hôtellerie, du nettoyage des cabines et de la lingerie. En raison de l'espace réduit mais aussi en corrélation avec l'esprit de groupe qui doit régner sur une plate-forme, les réfectoires de différentes classes n'existent pas (pas de mess pour les officiers ni de cantine pour les manoeuvres). Tout le monde mange ensemble, les discussions à table concernent le travail de la journée. Pour la conception des repas, le cuisinier tient compte des différentes origines : "Il était impossible d'avoir du vin pour faire des sauces, l'alcool étant prohibé à bord. Nous devions nous débrouiller autrement. Je travaillais avec un cuisinier thaïlandais qui préparait les repas pour les Asiatiques. Je m'occupais de l'approvisionnement, de la gestion des stocks et des menus européens", explique David, qui a aussi été cuisinier sur la LB200, une barge qui posait des pipe-lines dans le nord de Trondheim en Norvège.
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Publié par Francois PONT