En France, les touristes ont dépensé 141 milliards d'euros en 2011

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dresse un bilan sur la part de la consommation touristique dans l'activité des régions de l'Hexagone.

Publié le 25 juillet 2014 à 11:38

L'Insee vient de publier une étude sur les dépenses des touristes en France en 2011. Elle révèle que les touristes français et étrangers ont dépensé 141 milliards d'euros en France métropolitaine à des fins de loisirs ou d'affaires. Grâce à leur patrimoine naturel et culturel et à des infrastructures adaptées, les régions Île-de-France, Paca et Rhône-Alpes captent la moitié de ces dépenses. Entre 2005 et 2011, la consommation touristique a augmenté de 17 %, la hausse variant de 4 % en Champagne-Ardenne à 24 % en Corse. Le tourisme occupe une place particulièrement importante dans l'économie des régions du Sud-Est : la consommation touristique représente 31 % du produit intérieur brut de la Corse, et 13 % en Paca et en Languedoc-Roussillon.
Les dépenses d'hébergement profitent à toutes les régions
L'hébergement dans les hôtels, les campings et les locations représente 16 % de la consommation des touristes.

Les disparités entre les régions sont le plus souvent liées à des structures d'offre d'hébergement très différentes d'une région à l'autre. Ainsi, en Île-de-France, la plupart des touristes résident à l'hôtel, le camping et les gîtes étant quasiment inexistants. Le grand nombre de nuitées dans les hôtels s'y conjugue avec un parc haut de gamme, apprécié notamment par les Américains. En Alsace, les touristes français, allemands, belges et suisses privilégient également l'hôtel. Ce mode d'hébergement domine en Nord-Pas-de-Calais, région où le tourisme urbain est important. Les gîtes ruraux et autres locations saisonnières de meublés pèsent davantage en Rhône-Alpes, Franche-Comté et Auvergne. Le camping est particulièrement important en Languedoc- Roussillon et sur la façade atlantique.

Les dépenses de restauration vont souvent de pair avec les séjours à l'hôtel. En 2011, en France métropolitaine, elles représentent 12 % de la consommation des touristes. Elles sont particulièrement importantes en Île-de-France, en Paca, mais aussi en Alsace, Lorraine et Nord-Pas-de-Calais. Dans ces régions, leur poids varie de 14 % à 17 %. 


L'hôtellerie, une activité qui investit

En 2011, les entreprises régionales de l'hôtellerie ont consacré en moyenne 28 % de leur valeur ajoutée à l'investissement, soit à peu près autant qu'en 2009 et 2010. L'effort d'investissement est, sur ces trois années, particulièrement important en Corse, une région où les établissements sont orientés dans le milieu et le haut de gamme. Le taux d'investissement de l'hôtellerie atteint ainsi 44 % dans l'île, mais aussi 35 % en Rhône-Alpes, et 33 % en Poitou-Charentes et en Alsace.

Le taux d'investissement de l'hôtellerie est élevé en comparaison avec les autres secteurs économiques (23 % pour les entreprises industrielles, 15 % dans le commerce, 10 % dans la construction). Ceci est en grande partie lié à la nature de l'activité de l'hôtellerie. Le taux d'autofinancement des entreprises régionales de l'hôtellerie a atteint 79 % en 2011, ce qui atteste des capacités des entreprises à financer elles-mêmes une grosse partie de leurs investissements. Les entreprises régionales de l'hôtellerie mobilisent un capital important, en moyenne 162 000 € par salarié en équivalent temps plein (ETP) en 2011.

Les immobilisations sont plus élevées en Île-de-France qu'en province. Le taux de marge, qui rapporte l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée, est en moyenne de 26 % en 2011. Cet indicateur du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits varie selon les régions. Il est d'autant plus fort que le stock de capital est important, comme en Île-de-France, en Corse, mais aussi en Basse-Normandie.

La rentabilité économique des entreprises régionales de l'hôtellerie, qui mesure la profitabilité du capital d'exploitation hors flux financiers, atteint 7 % en moyenne nationale en 2011 (dans une fourchette comprise entre 6 % et 10 %). C'est peu en regard de nombreux autres secteurs économiques, bien moins que pour les entreprises de la restauration. Mais la rentabilité des hôtels doit s'apprécier sur une longue période.

 

Sources : Insee, DGCIS, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011



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