Dernier hôtel en
date de la Société des Hôtels littéraires, l'Hôtel Marcel Aymé, ouvert à
Montmartre, à Paris (XVIIIe) en mars dernier, plonge les clients dans l'univers de cet
auteur qui a passé toute sa carrière professionnelle dans le quartier. L'intention avouée par le fondateur de la chaîne hôtelière, Jacques Letertre, dépasse la simple volonté d'immersion puisqu'il entend bien à travers ses
établissements "faire aimer un auteur, un écrivain". "Pendant des années, je n'ai jamais allié mes
deux passions – l'hôtellerie et la littérature -, je n'aurais d'ailleurs jamais
cru pouvoir les mélanger ! Et puis Airbnb a changé la règle du jeu :
on ne peut plus se contenter de fournir un toit [au client], il faut le mener vers quelque chose
de différent", explique t-il.
Honnêteté intellectuelle
La Société des Hôtels littéraires a d'abord donné naissance au Swann, Paris (VIIIe), consacré à Marcel Proust, puis au Flaubert à Rouen (Seine-Maritime), au Vialatte à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et enfin au dernier en date, le Marcel Aymé, Paris (XVIIIe). Il ne s'agit pour autant d'un énième concept
marketing, tient à préciser son créateur. "L'aspect
littéraire est très important : je choisis les écrivains, j'ai embauché
une conseillère littéraire et à chaque ouverture, nous nous imposons de tout (re)lire ! Nous veillons vraiment à l'honnêteté intellectuelle. Je choisis
les auteurs en fonction de plusieurs critères. La cohérence géographique et la consensualité sont déterminantes car il est importe avant tout que l'auteur plaise à l'équipe qui va travailler deux ans sur le projet", poursuit-il.
À l'intérieur de l'établissement, rien n'est laissé au hasard et les clins d'oeil sont multiples : citations présentes un peu partout, et notamment près de l'ascenseur pour se cultiver en patientant ; tissu des têtes de lit, dont les motifs évoquant l'auteur et sa vie, dessiné par un aquarelliste ; affiche grand format de La Traversée de Paris [nouvelle de Marcel Aymé adapté au cinéma par Claude Autant-Lara en 1956] dans l'ascenseur ; objets décoratifs légués par la famille de l'auteur… Les espaces du petit déjeuner évoquent l'atmosphère des Contes du chat perché. Le dernier étage est consacré aux amis de l'écrivain, comme ici Antoine Blondin ou Jean Anouilh.
Omniprésence du livre
À l'intérieur de l'établissement, rien n'est laissé au hasard et les clins d'oeil sont multiples : citations présentes un peu partout, et notamment près de l'ascenseur pour se cultiver en patientant ; tissu des têtes de lit, dont les motifs évoquant l'auteur et sa vie, dessiné par un aquarelliste ; affiche grand format de La Traversée de Paris [nouvelle de Marcel Aymé adapté au cinéma par Claude Autant-Lara en 1956] dans l'ascenseur ; objets décoratifs légués par la famille de l'auteur… Les espaces du petit déjeuner évoquent l'atmosphère des Contes du chat perché. Le dernier étage est consacré aux amis de l'écrivain, comme ici Antoine Blondin ou Jean Anouilh.
Omniprésence du livre
Pièce maîtresse
des hôtels littéraires, la grande bibliothèque réunit plus de 500 livres. "Le livre est
omniprésent, dans un maximum de langues. Ma démarche est connue, si bien que
j'ai un jour reçu la première tradition de Proust en maltais !" Certains
exemplaires rares exposés sous clé proviennent de la collection personnelle de
Jacques Letertre. Attention rare, un livre de l'auteur tamponné de l'ex-libris de l'hôtel est
offert à chaque client. "C'est un
élément publicitaire en même temps qu'une façon de promouvoir ma passion !", s'amuse-t-il. Pour rédiger les plaquettes des établissements, il fait appel aux universitaires spécialistes de chaque auteur. Quant aux passionnés de lecture et aux membres des associations littéraires, il n'hésite pas à les
solliciter pour organiser des lectures, soirées ou animations autour de la littérature.
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Publié par Julie GERBET
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