L'Hôtellerie Restauration : Vous avez repris la Petite Brasserie en 2011, pourquoi ?
Jean-Jacques Sibon : Avec mon épouse, nous avions déjà exploité un camping pendant quinze ans dans cette région que nous affectionnons particulièrement. Après la vente du camping, nous nous sommes installés quelques années à Villeneuve-sur-Lot, d'où est originaire mon épouse. Mais la région de Perpignan nous manquait. Nous avons demandé au cabinet Michel Simond de nous aider à trouver une entreprise à reprendre dans le secteur. On nous a alors présenté La Petite Brasserie, dont l'emplacement était idéal.
Pourquoi considériez cet emplacement comme un atout ?
L'établissement est à la fois en centre-ville, à deux pas de la plage qu'on aperçoit de la terrasse, et à proximité de toutes les animations touristiques. La terrasse de 80 places avec parasols sur la place très animée de l'avenue de la Méditerranée, et la terrasse de 36 places attenante à l'entrée, étaient des atouts supplémentaires pour ce bar-brasserie d'une trentaine de places assises à l'intérieur.
Aviez-vous fait des travaux d'aménagement ?
Oui. Nous avons investi 60 000 € notamment pour créer des toilettes supplémentaires, aménager la terrasse avec des paravents et rideaux ajustables en fonction du soleil et embellir la décoration.
Avez-vous récupéré le coût des travaux lors de la revente ?
Je n'en ai pas l'impression. Je pense que c'est plutôt l'amélioration du chiffre d'affaires - que nous avons augmenté d'un tiers - qui nous a permis de faire une plus-value.
Revendre après trois ans d'exploitation, c'est court. Pourquoi avoir revendu si vite ?
À presque 60 ans, je n'ai plus autant d'énergie qu'avant et je sentais que je m'épuisais. La brasserie était ouverte 365 jours par an et jusqu'à 2 heures du matin l'été. Impossible de prendre des jours de congé. Même si mon épouse et mes enfants étaient impliqués dans l'exploitation, pour ma santé et notre équilibre familial, nous avons décidé de vendre pour reprendre un autre type de commerce, moins éreintant.
Par quel biais êtes-vous passé pour vendre La Petite Brasserie et vous reconvertir ?
Nous avons fait appel au cabinet Michel Simond, avec qui nous avions déjà travaillé pour trouver la Petite Brasserie. Il nous a présenté un couple de repreneurs rapidement. La vente a été conclue en six mois. Parallèlement, le cabinet a recherché pour nous une entreprise dans un secteur moins fatigant. C'est ainsi que je dirige maintenant une société de négoce en gazon synthétique.
Publié par Tiphaine BEAUSSERON