Mahotte voit la vie en rose. Lancé début 2013, ce camion-restaurant peint tout en rose a vite séduit la clientèle de bureaux de la périphérie parisienne. "Mon début de carrière dans l'immobilier d'entreprise m'a fait découvrir de nombreuses zones d'activité totalement dépourvues d'offre de restauration", explique Mahaut de Lesquen, à l'origine du projet. Bretonne, gourmande et entrepreneuse dans l'âme, cette diplômée d'HEC a donc imaginé ce food truck à l'esthétique très fifties, censé apporter "de la gaieté dans ces quartiers glauques".
Associée à la chef Caroline Jouneau (également chef à domicile et traiteur), Mahaut de Lesquen renouvelle chaque semaine son offre, avec des formules comprises entre 9 et 11 €. Au menu : la galette complète (indétrônable) ou des recettes plus originales telles que le burger breton (tous les ingrédients du burger au coeur d'une galette), le nem breton, la galette normande (chèvre, pommes et caramel au beurre salé maison), la poulette (poulet et roquefort)… Les clients peuvent aussi déguster des soupes maison (cette semaine, un velouté de potiron et de carotte à la cannelle), des salades gourmandes, ou encore des pâtisseries maison (cheesecake à la banane, riz au lait…).
Une enveloppe initiale de 100 000 €
Ce projet aura nécessité une enveloppe initiale de 100 000 € (dont 40 000 € pour le seul camion) et une année de travail. "Ce n'est pas si facile de créer une telle entreprise, entre la phase de modélisation, la création du business plan, l'intégration de la pépinière Paris Pionnières, le passage par l'incubateur HEC, le choix du chef, la création de l'identité visuelle avec l'agence Comestible, l'achat du camion, l'obtention des autorisations…", raconte-t-elle.
Après avoir testé son concept pendant plus de trois mois au pied d'une tour de la Défense, la jeune entrepreneuse a opté pour la variété des emplacements (lundi à Pantin, mardi et jeudi à Argenteuil, mercredi porte de Clignancourt, et vendredi à Aubervilliers). Malgré la floraison de 'food trucks' à Paris ces derniers mois, Mahaut de Lesquen garde le cap. Elle a instauré, depuis septembre, un système de commandes en ligne, et devrait lancer un second camion dès 2014. À terme, elle souhaite détenir une flotte de plusieurs dizaines de véhicules essaimés dans toute la France.
Publié par V.B