Le décorateur Nicolas Thermed, mandaté par le
groupe Boissée Finances pour
réaliser la décoration intérieure de l'hôtel Novotel
Suites Paris Expo porte de Versailles (Paris, XIVe),
s'est demandé comment innover en s'accommodant au cahier des charges très
strict de la marque. Situé au croisement d'axes de circulation très fréquentés,
entre périphérique, boulevard extérieur et voie ferrée, le lieu laissait peu de
place à l'imagination.
"Je voulais créer un univers qui permette de s'évader de l'environnement
extérieur. J'ai donc suggéré un univers enchanté, comme dans Alice au pays des merveilles", explique-t-il. Le lobby
est traité comme un patio auquel on accède par un sas recouvert d'un fin
claustra noir. La réception dématérialisée, qui se confond avec le bar, va
devenir une norme. En revanche, les objets et le mobilier sont très inhabituels
pour un hôtel milieu de gamme. "L'entrée rappelle le tunnel d'Alice, la
décoration avec ses bibliothèques, ses fauteuils recouverts de tissus or et
grenat suggèrent un univers mystérieux, tout comme les assiettes et objets
signés Fornasetti. Au plafond,
les lampadaires cages en suspension ne rentrent pas dans les codes des Novotel Suites
de même que les vitres à moitié opacifiées pour accentuer le caractère
mystérieux du lieu", précise le décorateur.
Quelques transgressions dans les normes
La signalétique des chambres est personnalisée et
imite la moquette au sol. Parmi les marqueurs des Novotel Suites : la table d'hôte - qui
fait office de buffet pour les petits déjeuners le matin et de table de travail
l'après- midi -, les panneaux tactiles et l'espace enfant sont bien
présents. L'établissement s'émancipe néanmoins des codes de l'enseigne sur
certains détails, comme les portes coulissantes entre la chambre et la salle de
bains qui remplacent les voilages.
Si les standards de la chaîne ont été préservés, l'architecte
s'est permis quelques transgressions "mais
il s'est agi surtout d'améliorer le
niveau de confort et de services", note le directeur par intérim, Bruno Lemoine.
Publié par Catherine AVIGNON
lundi 18 avril 2016