« Le petit déjeuner, surtout chez les plus jeunes, est déstructuré, déritualisé, raccourci voire totalement ignoré. Ce phénomène s'est fortement accentué en 10 ans », constate Pascale Hébel, directrice du département consommation du CREDOC.
Or d'après Laurence Plumey, médecin nutritionniste à l'Hôpital Necker, ce rituel devrait combler un quart de nos besoins nutritionnels de la journée : 300 à 500 Kcal pour les enfants, 600 à 700 Kcal pour un adolescent, 400 à 600 Kcal pour un adulte (femme et homme respectivement). Il doit se composer des aliments traditionnels d'un petit déjeuner à la française : pain ou produits céréaliers (biscottes, céréales, biscuits, viennoiseries) pour l'énergie ; un produit laitier (lait, yaourt, fromage blanc) pour le calcium et un fruit en jus ou entier pour les vitamines.
Redoutant la poursuite du déclin du petit‐déjeuner et ses conséquences en matière de santé publique, UNIJUS, Union Nationale Interprofessionnelle des Jus de Fruits, Syndilait, Organisation professionnelle des fabricants de laits de consommation liquides, la Fédération des Artisans Boulangers‐Pâtissiers de Paris, le groupe « fruits » de la FIAC (Fédération des industries d'aliments conservés) et en partenariat avec le Club de la Table Française, ont lancé un manifeste en faveur de la promotion du petit déjeuner à la française. Parmi les mesures préconisées : « revaloriser et favoriser l'accessibilité du petit déjeuner à la française dans les établissements d'hôtellerie et de restauration ».
Publié par Nadine LEMOINE